Alors que onze joueuses ont emprunté l’ascenseur pour se rendre dans leur chambre, grosse a été leur surprise, quand l’objet qui est censé leur faciliter la navette a refusé de bouger. La panique était à son comble. Les sinistrées ont vu leur calvaire s’achever grâce à l’ingéniosité camerounaise. Ambiance de la Coupe d’Afrique des Nations, ambiance des Lionnes …
Un travail d’équipe a été mis en place. L’entraîneur adjoint, à l’entrée de l’appareil, rassurait à sa manière les joueuses hystériques. La présidente du football féminin, Céline Eko, première sur les lieux se battait de son côté pour trouver des secours, tandis que les joueusess ont forcé la porte pour permettre aux victimes d’avoir un peu d’air. Ouf. On a eu chaud.
Mais cette scène n’est désormais plus qu’un lointain souvenir. Et à l’entraîneur de relativiser. « On a demandé aux joueuses d’être prêtes à tout. Elles ont répondu qu’elles sont en compétition et que tout peut arriver. On savait qu’il devait avoir une solution et il y a eu cette solution. Nos joueuses sont des compétitrices. Tout est rentré dans l’ordre. Je pense que la scène de l’ascenseur est moins pénible que les repas. Elles se surpassent et mangent les repas qu’on leur propose. »
Et Céline Eko d’ajouter : « On a appelé le responsable de la communauté camerounaise en Namibie qui a contacté les sapeurs pompiers. On a également appelé le responsable de l’hôtel qui s’est rendu sur les lieux en urgence. Je déplore tout de même le laxisme de la réceptionniste de l’hôtel qui semblait ne pas mesurer l’ampleur de ce qui se passait. J’étais la première sur les lieux. J’étais très mal. Car on avait onze joueuses bloquées dans l’ascenseur. On a dit au responsable de l’hôtel qu’il devrait avoir à disposition une clé pour secourir en cas d’incident. C’est arrivé à la délégation camerounaise comme ça pouvait arriver à n’importe quelle autre sélection. »
La présidente du conseil d’administration du Canon Sportif de Yaoundé a pris des mesures pour éviter un tel incident : » J’ai demandé aux joueuses de ne plus prendre les ascenseurs. Nous sommes au deuxième étage. Elles peuvent effectuer la descente à pied. »
On a quand même eu chaud !