En service au Secrétariat Général des Services du Premier Ministre, membre de la délégation reçue à Zurich le 19 mars dernier par la Fifa, Mr Ndongo s’insurge contre les termes de la correspondance adressée le 20 mars dernier et signée de Jérôme Valcke dans laquelle il explique les points de consensus trouvés lors des réunions.
Les responsables de la haute administration gardent souvent leur reserve par rapport aux sujets chauds. Mais, Côme Didier Ndongo du secrétariat général des services du Premier Ministre, que nous avons rencontré, est sorti de sa réserve : « Les membres du Gouvernement cités par la correspondance de la Fifa n’ont pris aucun engagement à changer de loi, tel que semble insinuer cette lettre de la Fifa. La mission gouvernementale est allée présenter le consensus auquel les deux parties en conflit au sein de la Fécafoot sont parvenues au cours des concertations organisées suite à la sentence du Tribunal arbitral du sport (Tas). Ce consensus portait sur : la réécriture des statuts et du code électoral pour les conformer à la loi N°2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives ; la réhabilitation de l’Assemblée générale de la Fécafoot telle que constituée en 2009 en application des sentences du Tas du 19 février 2015 », a-t-il martelé avec fermeté. Il conteste les propos de Jérôme Valcke qui attribuent l’engagement de faire amender la loi du Cameroun aux deux membres du Gouvernement présents à Zurich que sont : Louis-Paul Motaze, le ministre secrétaire général des services du Premier Ministre, chef de délégation, et Adoum Garoua, le ministre des Sports.
Dans sa correspondance, Jérôme Valcke expliquait que : « dans la perspective des questions posées dans votre compte rendu de la réunion, nous aimerions vous informer que nous avons reçu une délégation ministérielle camerounaise à Zurich le 19 mars 2015, menée par le ministre, secrétaire général, M. Motaze, et le ministre des Sports, M. Garoua, avec lesquels nous avons pu échanger longuement sur la problématique de la loi et les prérogatives octroyées à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif camerounais de pouvoir prendre des décisions contraignantes sur requête d’une seule partie. Nous avons clairement exprimé l’incompatibilité de cette disposition qui permet à ladite Chambre de prendre des décisions unilatérales et l’obligation pour les membres de la Fifa de gérer leurs affaires de manière indépendante. Les deux ministres ont exprimé l’intention des autorités d’amender la loi afin de surmonter cette difficulté et nous vous (Pr Joseph Owona, ndlr) engageons à les contacter afin d’assurer une rapide matérialisation de leurs engagements ».
Antoine Tella à Yaoundé