Malgré les réticences et les critiques, Pierre Semengue le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun qui mise sur la compétence et sur une gestion rigoureuse des fonds au sein de cette l’instance dont il a la charge, a initié une enquête de vérification de l’authenticité des diplômes de ses collaborateurs.
L’information est publiée dans les colonnes de nos confrères de Mutations ce lundi 10 juillet 2017. 17 employés de la Lfpc sont passés devant les fins limiers de la Délégation générale chargée de la sureté nationale (Dgsn) à Yaoundé pour se soumettre à la vérification de leurs différents diplômes, ainsi qu’à une enquête de mortalité et même de la déclaration du patrimoine. Cette opération sans précédent qui a été initiée par Pierre Semengue, a duré deux jours (mardi et mercredi derniers) et n’a pas manqué de surprendre ceux de ses collaborateurs qui n’ont eu d’autre choix que de se prêter au jeu, parchemins en main. A en croire le journal qui reprend les confidences de sa source à la Lfpc, « Pierre Semengue a été courroucé par le fait d’apprendre que certains hauts cadres de la Lfpc qui ont des salaires mirobolants officient avec des faux diplômes et pour éviter de prendre des décisions arbitraires, il a préféré confier le dossier à la police judiciaire pour voir plus clair ».
Déclaration du patrimoine
Version des faits que ne dément pas Richard Tong, le chef de cellule de la communication de la Lfpc qui explique : « tous les 17 employés de la Lfpc sont tour à tour passés devant les enquêteurs présenter l’original des diplômes avec lesquels ils ont été recrutés à la Ligue. Pour moi ce n’est pas nouveau, parce que de telles opérations se font presque partout. En ce qui me concerne, je suis arrivé, j’ai décliné mon identité, répondu aux questions qui m’ont été posées et nous sommes même jusqu’allés à la déclaration du patrimoine ». L’homme renchérit en précisant qu’ils n’ont pas été avisés, c’est la police qui s’est chargé de les appeler, la même qui procédera à une descente sur le terrain pour approfondir ses investigations. Après les employés, à qui le tour ? Seul le général d’armée en deuxième section le sait. Lui qui a visiblement plus d’une balle tour dans son revolver !
C.D.