Après la défaite concédée contre le Chili (0-2) lors de la première journée dimanche dernier à Moscou, les poulains d’Hugo Broos qui affrontent le Onze Australien cet après-midi à Saint Petersburg, sont condamnés à la victoire s’ils veulent continuer l’aventure sur le sol russe.
Ça passe ou ça casse ! C’est le jour de vérité pour les champions d’Afrique. Une victoire est plus qu’impérative pour Benjamin Moukandjo et ses camarades pour espérer rester en course pour le trophée de cette Coupe des Confédérations. Après le faux pas d’entrée enregistré face à la montagne chilienne (0-2), le Cameroun n’a plus d’autre choix que de remporter ce match qui, à priori est tout, sauf une ballade de santé. L’enjeu est encore plus grand parce que les deux équipes, au-delà d’avoir le même statut, présentent des similitudes qui les obligent à faire la différence ce soir dans le cadre de la deuxième journée de ce Groupe B où le Chili caracole en tête du classement. Le Cameroun et l’Australie ont tous deux perdu leur premier match. Il y’a donc urgence d’un résultat positif dans un camp comme dans l’autre. Les deux sélectionneurs ont mené une politique de rajeunissement de l’effectif pour donner la chance à des newcomers de faire parler leur talent. Et pour couronner le tout, c’est la première fois que les deux équipes s’affrontent.
On reprend les mêmes…
Dans un groupe avec l’Allemagne et le Chili, Camerounais et Australiens connaissent à l’avance la difficulté de la tâche, et savent que leur meilleur espoir de décrocher un succès leur est donné à Saint-Pétersbourg, après que les deux équipes ont – comme on s’y attendait – perdu pour leur entrée en lice. Gagner certes, mais le Cameroun réussira-t-il à faire plier l’Australie qui participe à la Coupe des Confédérations depuis 2005 mais une première en tant que championne d’Asie ? « Déçu du résultat mais satisfait de la performance », selon ses propres termes, contre le Chili, Hugo Broos ne devrait pas révolutionner son onze de départ face aux Socceroos. A-t-il trop le choix ? Avec un banc de touche pauvre et des choix tactiques qui essuient souvent une pluie de critiques, il est plus sage de conserver ce qui lui tient lieu de noyau dur pour le moment.
Bassogog, Aboubakar et Moukandjo condamnés à marquer
Ondoa reste le meilleur risque dans les buts et sera à l’épreuve d’une attaque Australienne où Jackson Irvine, Tom Rogic, Mathew Leckie et Tomi Juric apportent le danger en permanence. En défense, le technicien Belge dressera certainement le même mur qui a plié dans les dernières minutes devant la furia chilienne dimanche dernier. Ernest Mabouka, Adolphe Teikeu, Michael Ngadeu Ngadjui, Collins Fai auront donc pour consigne, de contrer toutes les offensives des Verts mais surtout, de rester vigilants. Tandis qu’au milieu, Sébastien Siani-Arnaud Djoum-Zambo Anguissa seront les dépositaires du jeu des félins. L’animation offensive doit être intense, fluide et portée vers l’avant.
Pour un match où le Cameroun est dos au mur, les balles perdues, les dribbles inutiles et le relâchement entre les lignes sont interdits. Il faudra organiser le jeu, créer des ouvertures et « nourrir » l’attaque où Christian Bassogog, Vincent Aboubakar et Benjamin Moukandjo sont condamnés à scorer si on ne veut pas concéder un nul qui pourrait être préjudiciable pour la suite de la compétition. Dans une équipe où la lumière vient souvent des défenseurs, la ligne d’attaque des Lions doit donc prendre ses responsabilités cet après-midi. Les courses folles, les passements de jambes et les contrôles orientés seuls, ne suffiront pas. Il faudra inquiéter l’adversaire, envoyer la balle au fond des filets. Une, deux voire trois fois pour se mettre à l’abri.
L’Australie veut tuer le Lion
Passée la nervosité du premier match et face à une équipe joueuse, les quintuples champions d’Afrique devraient montrer un meilleur visage. L’Australie, elle, aborde la première confrontation de son histoire avec le Cameroun après une performance mitigée contre l’Allemagne (2:3). Il y a en tout cas un aspect de leur jeu que les Socceroos ne modifieront pas : leur mentalité positive et proactive. Les champions d’Asie qui rêvent d’avoir le scalp du Lion, ont retenu deux problèmes majeurs de leur match contre l’Allemagne : concéder des buts rapidement, et conserver la possession. Sur ce dernier aspect, Ange Postecoglou attendra davantage de son talentueux milieu de terrain Aaron Mooy. Hugo Broos qui n’a pas cru bon d’effectuer des remplacements dimanche dernier alors que ses poulains étaient presque tous au bord de l’essoufflement, va devoir corriger sa stratégie de jeu pour asphyxier d’entrée son adversaire. Sinon, la messe sera dite pour le Cameroun.
C.D.