Le président du Comité de normalisation s’est livré durant le point de presse de samedi 15 mars, à une espèce de bilan dans les différentes tâches qui lui ont été confiées par la Fifa dans le cadre du redressement du football camerounais. Ainsi, l’ancien Ministre des Sports, interpellé par la presse sur chacune des articulations reconfigurées en commissions, ne s’est pas montré économe sur les questions de révision des statuts et règlements de la Fécafoot, d’organisation des élections, ou même de gestion des affaires courantes. Morceaux choisis de huit mois d’exercice.
Sur les statuts et règlements
Je crois que nous avons fait notre travail. Nous allons continuer à le faire. Et s’il y avait quelque chose à dire aux Camerounais, je crois que c’est très simple, nous sommes sur la bonne voie pour faire des statuts, je ne dirais pas infaillibles, mais je dirais des bons statuts qui nous permettent de répondre aux maux du passé, qui nous permettent d’être au niveau de la Fifa. Je peux vous dire que la séance de travail que nous tenons depuis deux jours nous a permis de réactualiser nos propositions par rapport à ce qu’on fait aujourd’hui à la Fifa en 2014.
Il n’était évidemment pas question, comme je l’ai entendu dire, de ne changer que l’article 4. Il n’était pas question, comme je l’ai entendu dire, de faire du copier-coller des statuts types de la Fifa, parce que le Cameroun, on le dit très souvent, est le Cameroun. Et comme le Cameroun est le Cameroun, nous avons fait l’effort de mettre dans ces statuts, une couleur camerounaise, tout en respectant les normes universelles. Je peux dire au nom de mes collègues que nous sommes satisfaits du travail fait, et nous ferons encore l’effort à l’avenir, pour que ce travail soit performant et meilleur.
Sur les affaires courantes/crises dans les ligues décentralisées
Vous parlez du Littoral, vous parlez de l’Extrême-nord. Je ne m’engagerais pas pour l’Extrême-nord. Je dois vous dire que je suis allé à l’Extrême-nord, nous avons rencontré toutes les parties, et nous avons mis en place un Comité de normalisation, et jusqu’aujourd’hui, ce comité a relancé toutes les compétitions. Évidemment, de temps en temps, il y a quelqu’un qui se plaint. Mais, je crois que ça marche. Le Littoral est même allé très loin. Ils ont même tiré au révolver. On a mis un comité régional de normalisation au Littoral, et jusqu’à une date récente, cela a bien marché. Toutes les compétitions ont été reprises au Littoral, mais, il y a certaines autres interférences. Et face à ces interférences, le Comité de normalisation a réaffirmé les principes, et les principes sont à notre avis très simples : Indépendance des organes juridictionnels de la Fécafoot, respect de la légalité de la Fifa, de la Caf et de la Fécafoot et exception de compétence exclusive en ce qui concerne les matières sportives. En ce qui concerne le financement, nous avons financé le football camerounais cette année régulièrement. Aucune équipe n’est allée en compétition sans recevoir ce qu’elle doit recevoir. Nous continuons à financer le football régional, nous continuons à payer toutes les primes à l’équipe nationale. Je crois que nous faisons tout pour que ça marche. Mais, je dis que les principes doivent être sacrés si nous voulons que le football marche.
Sur le processus électoral
Nous voulons faire des vraies élections et des élections transparentes. Et pour les élections, il faut un code électoral. Et je dirais, pour faire des élections, il faut une commission électorale. Et pour faire des élections, il faut que ça parte de la base ; c’est-à-dire, arrondissements, on reconstruit départements, on renouvelle, régions par régions, on renouvelle jusqu’à ce qu’on aboutisse au niveau national. Je peux déjà vous dire que certaines choses sont finies. Les procurations, requiem ! Vous ne pouvez plus vous faire élire avec 22 procurations tout seul dans une chambre. C’est fini. La délocalisation, requiem ! Vous ne pouvez plus faire à Edéa ce que vous devez faire à Yaoundé…Urnes transparentes, listes électorales contrôlées par des huissiers… Nous voulons des élections apaisées également et des élections où tout le monde applique des principes de transparence.