Le président du Synafoc parle des objectifs visés par le séminaire de formation des joueurs des championnats nationaux.
Pourquoi l’organisation de ce séminaire ?
Comme vous le savez bien, dès la création de l’Afc devenu aujourd’hui Synafoc, c’est le footballeur qui est au centre de toutes nos préoccupations. Il s’agit de footballeur en activité. En activité, parce que c’est eux qui produisent le jeu. C’est eux qui nous amènent dans les stades. Et comme le football chez nous est comme une religion, nous avons décidé que nous allons défendre nos jeunes camarades qui sont en activité. C’est pour ça qu’on leur demande de venir vers nous. Lorsque nus avons engagé ce combat pour le respect du footballeur, nous avons fait des tournées dans les dix régions du pays. Nous avons tenu une campagne de vaccination contre la méningite et le tétanos. Nous avons insisté sur le statut juridique du footballeur, puisqu’il n’y avait pas de contrat de joueurs. Nous pensons que les joueurs sont en train de voir le travail abattu. Cela nous a pris 17 ans. Lorsque nous arrivons à la Fédération il y a quelques années, nous avons mis en place un certain nombre de choses au niveau des Lions Indomptables, qui avaient des problèmes de primes, d’organisation et bien d’autres. Ils sont là, certains de ces Lions, Gérémi Njitap, Lucien Mettomo, Samuel Eto’o … Nous avions mis en place l’organisation des stages, les primes des joueurs, une fiche de liaison pour les moments des conférences de presse des joueurs et les séances d’échange entre les journalistes et le joueurs. Il y a eu des avancées, pour la défense des footballeurs en activité et en arrête d’activité.
Quel est l’objectif de ce séminaire ?
L’objectif est de sensibiliser les footballeurs en activité et sur le respect des engagements contractuels entre footballeurs et les présidents de clubs. C’est aussi le lieu d’change entre les journalistes et nous. Lorsque nous avons perdu notre Marc Vivien Foé, nous avons pensé qu’il faut faire quelque chose pour les autres footballeurs qui restent. Nous avons offert aux Lions Indomptables deux défibrillateurs, dont le coût d’achat se situe autour d’une trentaine de millions, parce qu’il nous fallait apporter notre soutien aux footballeurs en activité. Les joueurs doivent prendre conscience de leur carrière. Nous avons signé une convention avec la Cnps, pour qu’après leur carrière, les joueurs puissent bénéficier d’une rente. Nous voulons que les présidents de clubs et la Ligue suivent ça de très près. On ne doit pas s’amuser avec le footballeur. C’est la vie de nos enfants et c’est notre soutien à l’Etat aussi.
Votre avis sur le fait que les présidents de clubs ont souvent bloqué le championnat alors que le joueur est prêt à jouer ?
C’est pour ça que ce séminaire est organisé pour dire aux footballeurs leurs droits et leurs devoirs. Quand il y a un problème entre un joueur et un président de club, nous privilégions toujours la négociation, parce que nous ne voulons pas le désordre et nous voulons que les gens respectent la loi. Dans la majorité des cas, nous avons toujours réussi. Le président de New stars est à féliciter. L’équipe est allée jouer à Garoua et les joueurs n’ont pas respecté le cahier de charges et sont restés sur place après le match. C’est nous qui avons payé leur transport retour pour qu’ils rentrent sur Douala reprendre les entraînements.
Entretien mené par A.T. à Yaoundé