« On peut tricher au cours d un match, et pas tout au long d un tournoi comme la Can. Les défaillances de l’équipe ont crevé aux yeux cours des confrontations contre l’Egypte et le Nigeria. D’ailleurs, les Lions étaient totalement absents, ils jouaient sans pressing, sans agressivité(…)les faits divers autour de la sélection de Mboma, le nouvel équipement, les querelles avaient pris le dessus sur la concentration. »
Qu’est -ce -qui explique votre présence au Cameroun au moment où se déroule la Can…
Effectivement, en compagnie des amis recruteurs, agents, managers à la Fifa, j’avais en programme être de la fête en Tunisie. Seulement, à la dernière minute, j’ai perdu un cousin à Paris, quelqu’un de très cher. Alors, je n’avais d’autre choix que d’accompagner sa dépouille au Cameroun et pour inhumation. Des cet instant, j ai perdu toute envie d’aller a la Can.
Quelle analyse faites vous de élimination des Lions?
Inutile de faire dans la langue de bois, les Lions indomptables ont présenté un visage inhabituel. Pour cette équipe qui a des expériences de Coupe du monde, il y a des choses qu’on ne peut ni concevoir, ni tolérer. On peut tricher au cours d un match, et pas tout au long d un tournoi comme la Can. Les défaillances de l’équipe ont crevé aux yeux cours des confrontations contre l’Egypte et le Nigeria. D’ailleurs, les Lions étaient totalement absents, ils jouaient sans pressing, sans agressivité. Tout se passait comme si le Cameroun n’avait pas la tête à la compétition. Chose normale, les faits divers autour de la sélection de Mboma, le nouvel équipement, les querelles avaient pris le dessus sur la concentration. Sur le terrain rien ne réussissait, le collectif n’existait pas, chacun pensait plutôt à se mettre en valeur.
Comment jugez -vous le niveau de la compétition?
A mon avis, le niveau de la Can 2004 permet une fois de plus de parler en bien de l’évolution du football africain. Rehaussées par la pléiade des footballeurs professionnels, les confrontations étaient assez alléchantes et pleines d’enjeux. Bon nombre de nations, à l’exception de quelques unes ont présenté une équipe capable de retourner la situation à tout moment. Les équipes dites » petites » nations par abus de langage ont tutoyé les » grandes « . Le Zimbabwe a donné des sueurs froides au Cameroun, le Burkina Faso a contraint le Sénégal à un partage de points. Le Rwanda et le Kenya avec un peu plus d’ efforts et de réussite auraient pu se qualifier.
Propos recueillis par Dippah Kayessé