Selon l’ancien international, l’Assemblée générale de la Fécafoot, réunie le 05 août dernier n’a pas respecté la loi du Cameroun, et le gouvernement ne fait rien pour rétablir l’ordre. Une attitude qu’il dit ne pas comprendre. Déterminé à voir le récent processus électoral de la Fécafoot annuler par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc, Joseph Antoine Bell s’insurge contre l’inertie du gouvernement qui devrait plutôt veiller à ce que la loi soit appliquée par tous. Son propos.
« Ce que nous sommes en train de mener comme combat ici à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique aurait dû être évité, si le ministère des Sports jouait son rôle. Or, le ministère des Sports n’ayant pas joué son rôle, c’était au gouvernement camerounais de jouer son rôle. Il n’est pas logique que des citoyens lambda comme nous soyons en train de défendre la loi camerounaise, parce que c’est de ça dont il est question.
Ceux qui aiment les raccourcis pensent simplement que des candidats veulent annuler les élections, mais notre propos juridique est que la loi du Cameroun n’a pas été respectée dans la constitution et la confection des Statuts de la Fécafoot. Et c’est ça le Cameroun, le vrai. Le ministère des Sports et le gouvernement camerounais doivent veiller au respect de la loi. Il est surprenant que nous ne soyons pas officiellement et publiquement soutenus par le gouvernement camerounais, quand nous défendons le respect de la loi.
Comment peut-on, au moment où nous voyons qu’ailleurs, des internationaux vont en prison ou sont gardés à vue parce qu’on estime que nul n’est au-dessus de loi, et que notre gouvernement se comporte comme si on pouvait autoriser à une Fédération sportive à enfreindre la loi. Ça mérite d’être dit. Nous ne sommes pas là pour nous-mêmes. Nous sommes là parce que ceux qui ont été chargés de faire les Statuts de la Fédération camerounaise de football ont violé la loi du Cameroun. Nos députés ne sont pas payés pour rien, ou alors il faut les renvoyer chez eux. Ils ne peuvent pas voter des lois que le chef de l’Etat promulgue, et qu’ensuite, ouvertement et publiquement, qu’on puisse enfreindre la loi sans aucune conséquence », a-t-il déclaré, au sortir de l’audience de ce vendredi, à la CCA à Yaoundé.
Propos recueillis par Arthur Wandji