Le ver demeure dans le fruit, et n’a pas fini de ronger le contenu. La dernière actualité au sein de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) sonne comme une rengaine, et pourtant, l’invalidation par la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité national olympique et sportif, des textes adoptés le 2 juin dernier par les membres de l’AG de 2009, met encore le feu au poudre.
Tous les acteurs de la crise sont en éveil et sur le qui-vive, même dans le camp de ceux trivialement présentés comme des «pro-Tombi», du nom du Secrétaire général, Tombi A Roko Sidiki.
De fait, des informations Camfoot, ceux-ci, harassés par les actions juridico-administratives menées par la faction pilotée par Abdouraman Hamdou, et qui ont contribué à atermoyer plusieurs fois le processus électoral, ont entrepris de saisir le Premier Ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang. C’est au sortir d’une réunion ce lundi à Yaoundé qu’Etienne Tamo, Pierre Batamack, Raoul Akini et leurs affidés, auraient entrepris de transmettre le communiqué final qui en découle aux autorités, avec ampliation à la Présidence de la République du Cameroun.
Ceux-ci menacent de «suspendre toutes les compétitions organisées par la Fécafoot dans l’ensemble des dix régions, en tant qu’anciens dépositaires des exécutifs de 2009, puisque nous sommes majoritaires. Nous pouvons aussi faire entendre nos voix comme le font les autres. Là, le ministre et le président du CNOSC vont organiser les compétitions pour les joueurs, puisqu’ils semblent cautionner le désordre. On n’en a marre», fulmine l’un des acteurs ayant pris part à cette réunion restreinte.
Les rebondissements n’en finissent pas dans ce feuilleton Fécafoot. Et il y en aura encore et encore, surtout que le Pr Joseph Owona et ses pairs se réunissent ce mardi au siège de l’institution pour décider de la suite à donner à la crise, au vu des incertitudes qui planent sur le processus électoral depuis l’invalidation de l’AG du 2 juin dernier. S’en suivra un point de presse dans l’après-midi pour davantage démêler l’écheveau.
Armel Kenné