Après l’Assemblée générale de ce mercredi, la faction des contestataires devraient exiger un audit financier, tenter de traîner Joseph Owona devant le Tribunal de grande instance et saisir à nouveau le Tribunal arbitral du sport.
Le groupe de contestataires qui suivent Abdouraman Hamadou compte rebondir après l’adoption des textes par l’Assemblée de ce jour, en demandant une nouvelle fois au président du Comité de normalisation de dresser un rapport financier de sa gestion des fonds de la Fécafoot depuis son arrivée, notamment les retombées des Mondiaux de football masculin de 2010 et 2014. David Mayebi, John Ndeh, Essomba Eyenga, Luc Assamba, Francis Mveng, Alioum Alhadji et une vingtaine d’autres membres de l’Assemblée de 2009 espèrent en tant que membres de ladite Assemblée, en faire une condition sine qua none pour le début du processus électoral. Lequel processus pourrait par conséquent connaitre une autre possible interruption. C’est en tout cas ce qu’ils espèrent.
Trainer Owona en justice
En cas de refus de la part des normalisateurs à instruire un audit financier de la Fécafoot, le clan Abdouraman Hamadou devrait intenter une action en justice contre Joseph Owona, qu’ils compteraient trainer devant le Tribunal de grande instance (Tgi) de Yaoundé. «La faction des opposants au clan Tombi à Roko compte traîner Joseph Owona devant un tribunal civil afin que celui-ci dresse un état de sa gestion des fonds de la Fécafoot. Ce sera en quelque sorte une façon pour ces derniers de montrer à la Fifa qu’elle ne devrait pas continuer de faire confiance à cet homme parce que pour eux, Owona gère l’argent du football camerounais à sa guise», a-t-on appris d’une source proche d’Antoine Essomba Eyenga. «Disons-nous la vérité : est-ce que recruter des cadres à la Fécafoot est une gestion des affaires courantes? Recevoir et distribuer les retombées d’une Coupe du Monde, définir la politique de la Fédération, est-ce la gestion des affaires courantes?», s’interrogeait Nkou Mvondo, président de Gaoundéré Fc.
Une plainte contre la Fifa
En même temps, le groupe des contestataires à travers notamment l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (Acfac) prévoit également de porter plaine cette fois-ci contre la Fifa auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas) de Lausanne. Ceux-ci reprocheraient à l’instance internationale d’être laxiste et complice des exactions et des violations répétées du Comité de normalisation. Tout ceci, toujours dans le but d’interrompre le processus électoral, alors que la Fifa menace de suspendre le Cameroun au moindre faux pas. «Les textes de la Fifa ne permettent pas qu’elle donne l’autorisation ou débloque l’argent d’une Fédération, mieux, l’argent de deux Coupes du monde à une gestion provisoire», remarque Domingo Akoué, président de l’Acfac.
Pour lui, c’est totalement interdit. «C’est proscrit dans les Statuts de la Fifa, dit-il. Elle l’a fait. Très prochainement, les clubs amateurs vont porter plainte contre la Fifa devant le Tas. La Fifa est bel et bien justiciable devant le Tas et d’autres instances juridictionnelles de sport. Elle va nous expliquer comment elle a pu débloquer l’argent de deux Coupes du monde pour laisser la gestion à un Comité provisoire». Il parait évident que «le 5 août 2015 est loin d’être la date du début de la sortie de crise à la Fécafoot», dixit Nkou Mvondo.
Arthur Wandji