Elles le savent, le match de ce dimanche contre l’Angleterre sera un affrontement pas comme les autres. Non seulement on parle de la ronde des 16 meilleures équipes du monde, mais cette équipe d’Angleterre est un rouleau compresseur. Mais pour ceux qui ne donnent que 4% de chance de succès au Cameroun, ils devraient se rappeler que l’on ne vend pas la peau de la Lionne avant de l’avoir tuer. Ne dit-on pas par chez nous qu’impossible n’est pas Camerounais ?
Ce Camerounais signifie plus en ce moment camerounaise. Et c’est de la camerounaise plurielle dont on parle ici. Celle des 256 ethnies qui peuplent cette République, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Elle symbolise à l’heure actuelle le véritable Cameroun inclusif dont le politique nous prive depuis même avant les indépendances.
Oui. C’est le temps d’invoquer l’union sacrée autour de cette sélection. La fusion des esprits doit être valorisée. Et pour citer nos célèbres journalistes Zacharie Nkoh et Abel Mbengué, les Dieux des Mont Koupé et Manegouba, des monts Mandara, Mbapit, Bamboutos, Oku doivent s’accorder et permettre aux Lionnes de donner de la joie à leur peuple, celui là qui ne broie que du noir depuis plusieurs années.
Les Lionnes sont aussi les seules représentantes du continent africain dans cette compétition. L’Afrique, qui a vu l’élimination de l’Afrique du Sud au premier tour, a aussi connu l’élimination du Nigéria en huitièmes de finale. Cette Afrique doit réunir tous ses saints, tous ses gris gris et fétiches, tous ses Dieux pour aller dans la même direction. D’ailleurs, en cas de victoire des filles, une autre page de l’histoire de l’Afrique s’écrira sous nos yeux.
Allez Les Lionnes !