Cette Coupe du monde est renversante. Après Portugal – Espagne (3-3), Suisse – Serbie (2-1), Allemagne – Suède (2-1) ou France – Argentine (4-3) pour ne citer qu’eux – car j’en oublie sûrement, le Mondial a accouché d’un nouveau match à sensations fortes lundi soir à Rostov. Au terme d’un thriller enivrant, la Belgique a réussi une «remontada» pour terrasser le Japon à la dernière seconde (3-2). Les Diables Rouges retrouveront le Brésil vendredi à Kazan.
Rien ne laissait pourtant augurer un tel spectacle après une première période dira-t-on quelconque. Dominateurs, les Belges ont tenté – notamment sur coups de pied arrêtés – de tromper la vigilance du gardien nippon Kawashima. Sans succès. Au retour des vestiaires, les Japonais envoyaient dans les cordes les hommes de Roberto Martinez en cinq minutes. A la limite du hors-jeu, Haraguchi s’en allait battre Courtois d’un tir croisé limpide (48e). Puis quatre minutes plus tard, le précieux Inui marquait son deuxième but de la compétition d’un bijou longue distance (52e).
Depuis près de cinquante ans, aucune équipe n’était revenue d’un déficit de 2-0 dans un match à élimination directe depuis l’Allemagne contre l’Angleterre. C’est dire si la tâche des Belges semblait insurmontable. Mais Vertonghen ravivait d’abord l’espoir sur une tête improbable qui lobait Kawashima après une partie de billard dans la surface (69e). Puis Fellaini, entré en jeu dix minutes plus tôt, plaçait une tête imparable sur un centre de Hazard (74e).
Le momentum avait changé de camp. Et sur la dernière action du match, à la 94e minute de jeu, un contre de toute beauté venait briser les rêves nippons. A la relance, Courtois offrait une percée plein axe à De Bruyne. Le milieu de Manchester City décalait Meunier dont le centre trouvait Chadli pour le but de la délivrance. Les Japonais, effondrés au coup de sifflet final, quittaient le tournoi avec les honneurs. Bravo à eux.