C’est ce jeudi qu’après quatre ans d’expectatives, la Russie de Vladimir Poutine va accueillir le plus grand spectacle au monde. Et c’est dans un style très soviétique que tout a été planifié et construit, sans jeu de mots. Un investissement pharaonique de dix neuf milliards de dollars, des projets de constructions gigantesques, la naissance de huit super stades, des milliers de kilomètres de nouvelles routes et autoroutes, 53 000 volontaires formés dans l’art de supporter, s’égailler, de sourire aux étrangers.
Et même si l’administration de la FIFA semble toujours aussi corrompue qu’avant, même si ses administrateurs sont aussi insensibles aux réalités du terrain, même si Gianni Infantile est bien heureux que ce jeudi, le FBI n’ait pas envahi l’endroit pour soumettre certains de ses compères face à sa justice, peut-être à cause du fait que la consigne du vote du site qui abritera la compétition en 2026 ait été entendu, n’en demeure moins que lorsque la machine de la compétition va se mettre en marche, tous les projecteurs seront braqués sur le terrain, sur les acteurs, sur les stars. Il y aura certainement des moments de beauté et de désespoir durant les 35 jours que va durer cette compétition et ses 64 matchs.
Cette coupe du monde, comme les précédentes, va être marquée par de profonds contrastes. Déjà, ce samedi, Lionel Messi, l’un des meilleurs footballeurs du football moderne va affronter l’Islande, une équipe nationale dont le sélectionneur est un dentiste à temps partiel.
Lundi, une équipe fait en majorité de joueurs amateurs, le Panama, va livrer un premier match à vie en phase finale d’une Coupe du Monde sur la Mer Noire. Un habitué de la compétition, le Brésil, va chercher à prendre une revanche sur le sort après avoir été balayé sur son propre sol il y a quatre ans.
Mais le point focal aussi de cette coupe du monde sera la place que va occuper le président russe, Vladimir Poutine. Pour certains pays occidentaux, il est l’exemple même du dictateur des temps modernes puisqu’il est en poste depuis des années et peut se maintenir au pouvoir pendant encore 100 ans. Cet avis est loin d’être partagé par tous surtout des pays du tiers monde qui le voit comme celui qui joue un rôle de stabilisateur du monde. Une chose va faire l’unanimité. C’est que son aura va marquer cette compétition, du premier au dernier jour.
Naturellement, la présence du président est visible et palpable à Moscou surtout à l’orée du lancement de la compétition. Il était bien présent lors de l’assemblée générale ordinaire de la FIFA qui a désigné la candidature de United2026 comme hôte de la compétition en 2026.
Ce qui arrive sera certainement fascinant. Parmi les favoris du tournoi, le Brésil et l’Allemagne semblent serein. Mais l’Espagne aussi, sauf qu’avec le drame du limogeage d’un coach qui avait le vestiaire pour lui et qui a formé l’équipe, peut-être que la qualité reste, mais pas la sérénité.
La France a un vivier de talents, L’Argentine autant très solide en attaque que frileuse en défense, mais elle dispose d’un génie en Leo Messi capable de transpercer toute défense.
Mais Camfoot a un faible pour le Nigéria, le Sénégal et l’Egypte même si ce ne sera pas évident de faire mieux que le Cameroun en 1990 et le Sénégal en 2002, atteindre le cap des demi-finales.
Que la fête commence…