Les Lions Indomptables achèvent leur préparation dans deux jours à Belgrade en Serbie. Lancée le 20 mai dernier à Paris en France, la mise au vert a duré une quinzaine de jours, passés à Lienz et à Klagenfurt en Autriche et à Covilha au Portugal. En attendant de tirer les leçons du stage proprement dit lundi prochain, C.T procède à une première évaluation du séjour autrichien et portugais des Lions, en s’intéressant à la manière dont le stage est organisé. Les aspects pratiques retiennent notre attention.
Les déplacements
Le déplacement du Cameroun au Gabon en septembre 2009 lors de la 3ème journée des éliminatoires couplées Can/Coupe du monde 2010 avait été organisé dans une relative confusion. Les joueurs et le staff avaient attendu l’avion à l’aéroport de Nsimalen pendant deux heures environ. Au retour de Libreville, Paul Le Guen avait tiré les leçons de cette cocasse situation en proposant à sa hiérarchie une solution : la location d’un avion. Dans son mémoire de défense, le sélectionneur avait présenté les avantages de cette formule à la fois pratique et économique. La sélection perdait beaucoup d’argent en empruntant les vols commerciaux. Les joueurs et le staff voyagent en business. L’équipe gagne en temps et les joueurs dépensent moins d’énergie. Expérimentée avec succès au Maroc lors de la dernière journée des qualifications, le système a été ensuite rodé en Angola. Lors du stage préparatoire au Mondial, il a fonctionné à perfection. Illustration. En prenant des vols commerciaux avec les multiples correspondances que cela suppose, l’équipe allait passer une journée à voyager entre Klagenfurt (Autriche) et Porto (Portugal). Avec un avion, le déplacement n’a duré que deux heures. Les joueurs économisent également beaucoup d’énergie. En Afrique du Sud, ce système sera déclenclé. Les distances étant relativement importantes entre les villes. Basé à Durban, le Cameroun évoluera à Bloemfontein, à Pretoria et au Cap.
Les transferts
Révolue également où l’équipe attendait un hypothétique bus des heures durant à l’aéroport après l’atterrissage. A son arrivée, la sélection embarque immédiatement dans des bus et véhicules affrétés. Le matériel est convoyé également dans un fourgon adapté. Pour le stage, le matériel est évalué à trois tonnes environ. Boubakary Sabo, responsable de la logistique, s’occupe avec maîtrise de ce volet. Pour l’opération de la Coupe du monde, ce département, comme le staff médical, a été renforcé en ressources humaines. Le matériel de la Coupe du monde sera convoyé directement en Afrique du Sud. Il comprend les équipements d’entraînement, didactiques (plots, piquets, cerceaux, robots, ballons, filets…) et des tenues de loisirs. Les services d’une société de déménagements sont sollicités le cas échéant. Une structure professionnelle a assuré le déménagement de la délégation de Covilha pour Belgrade, via Porto. L’équipe nationale est une grosse machine.
Les horaires
Au début du stage, Alexandre Ribeiro, coordonnateur sportif de l’équipe nationale, maître d’œuvre de l’organisation, a publié une plaquette, sorte de guide pratique. Elle renferme toutes les informations utiles (heures des repas, départs pour les entraînements et les matches, heures de décollage, d’atterrissage…). A deux jours de la fin du stage, tout est exécuté à la lettre jusque-là. Un seul retard d’une vingtaine de minutes a été enregistré lundi dernier. Il était dû aux ultimes réglages des conditions de participation des 23 joueurs au Mondial qu’à une défaillance liée à l’organisation. A l’observation, on se rend compte que le stage a été bien pensé. Les outils bien maîtrisés. Les sites d’entraînement sont isolés. Les hôtels où logent les Lions n’ont pas été assaillis par les curieux. Les joueurs apprécient ces conditions de travail. Souleymanou Hamidou, appuyé par Rigobert Song rendent hommage aux responsables pour ce stage. Mais, tout cela n’aura de sens que si l’équipe fructifie et capitalise sur le terrain les gains de cette organisation. L’équipe nationale est peut être en train de faire un important saut vers le professionnalisme. Pour vu que ça dure !
B.M