Les Lions Indomptables du capitaine Samuel Eto’o ont lancé la mode. Et tout le mouvement sportif a compris désormais comment faire bouger l’État du Cameroun. Pas d’argent, pas de rien. Voilà la phrase qui résumera désormais les rapport entre les footballeurs et les administrateurs: «Nous réclamons la quotte part des clubs locaux sur les retombées de la participation du Cameroun au mondial, en plus du reste de subvention de l’Etat qui est de l’ordre de 260 millions de F Cfa», susurre sous anonymat un président de club appartenant à l’Association des clubs d’élite du Cameroun (ACEC).
Les combinaisons des 32ès de finale de la Coupe du Cameroun sont déjà connues, les dates et les lieux de compétition aussi. Et pourtant, le spectre du boycott plane sur son déroulement, officiellement programmé les 12 et 13 juillet prochains. Les équipes engagées –en majorité de Ligue 1 et 2- n’entendraient pas descendre dans les arènes avant que leurs revendications soient prises en compte par les dirigeants de la Fédération Camerounaise de football (Fécafoot).
En effet, les 260 millions de F Cfa représentent le montant dû au salaire des joueurs sur les 560 millions de F Cfa promis en début de saison par le gouvernement, dont une première tranche de 300 millions F Cfa a déjà été reversée. Joint dimanche au téléphone pour tenter de démêler l’écheveau, Esaie Ngalè, le porte parole de l’ACEC n’a souhaité dire mot sur la question, et s’est contenté d’une brève déclaration : «je ne connais rien sur le championnat», s’est débiné ce dernier, par ailleurs président de Douala Athletic club, équipe de Ligue 1. Le président de la dite association abonde d’ailleurs dans le même sens, et préfère convier son interlocuteur, «à la réunion de vendredi (12 juillet) qui aura lieu à 18 heures», lance succinctement Emile Onambelé Zibi sans en dire autant.
Les clubs appartenant à l’ACEC auraient en effet opté pour le débrayage aux dates convenues pour la Coupe du Cameroun. Ils seraient également à l’origine du report de la reprise des championnats de Ligue 1 et 2 pour les 9 et 10 août prochains pour ces mêmes questions de finances.
Armel Kenné