Samuel Eto’o a été dans l’obligation de saluer et de féliciter l’équipe d’un de ses principaux rivaux. Le club du chef de file de l’Association des Clubs du Football Professionnel du Cameroun a battu celui de l’Association des Clubs d’Élite du Cameroun. Cette finale de la Coupe du Cameroun était aussi une opposition larvée entre les détracteurs et les supporters de l’administration actuelle du football camerounais. Ainsi était posée la table entre Fovu et PWD.
On savait que trophée prendrait la route nationale numéro 4. Il va donc s’arrêter en banlieu de Bafoussam puisque c’est Fovu club de Baham qui remporte la 62ème édition de la Coupe du Cameroun. L’équipe du Rocher Sacré a dominé Public Work Department (Pwd) de Bamenda (2-0) au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo.
Dirigé par un entraîneur d’expérience, Emmanuel Ndoumbe Bosso s’est assuré que ses joueurs montrent plus d’entrain. Fovu s’est essentiellement appuyé sur ses nouvelles recrues pour s’adjuger le troisième trophée de son histoire. En 2001 contre Cintra de Yaoundé et 2010 contre Astres de Douala, le club avait déjà été sacré.
Fovu de Baham a contrôlé la finale contre PWD
C’est le virevoltant Hansi Muller Douma Mbappe, arrivé il y a quelques jours en provenance de Fauve Azur, qui ouvre le score à la 10ème minute. Son excellent appel en profondeur a forcé la passe et il a déposé le gardien, Ning Che Bong, pour ouvrir le score.
Le capitaine a doublé la mise sur un coup franc bien ajusté en deuxième période (2-0, 62ème). A ce stade, de nombreux supporters de Pwd de Bamenda n’y croyaient plus. Certains ont commencé à quitter le stade :
« Je pense qu’on a perdu cette finale. On n’a rien montré tout au long de la rencontre. Les joueurs avaient l’air fatigué. Je suis très déçu. On attend une assemblée générale extraordinaire pour faire le bilan », tonne Albert Nde, supporter des bleu-blanc.
Sans véritable fond de jeu, les Abakwa Boys n’ont jamais inquiété Fovu. PWD jouait cette finale avec un effectif complètement chamboulé. Le club a vu partir de nombreux cadres comme Leonel Ateba, Etta Bawak ou encore Karim Bello. PWD ne remportera donc pas un deuxième trophée consécutif.