Désignée pour commenter la finale de la Coupe du Cameroun en présence du président de la République, la vedette du Journal Télévisé de la CRTV s’est heurtée aux réalités d’un exercice qui ne lui est pas vraiment familier. Certainement la faute au peu de temps de préparation, probablement que le domaine du football lui est un peu étranger, mais pour une première, son rendu n’a pas été frisé l’excellence.
On l’avait presque perdu des radars des plateaux du journal télévisé de 20h30. Des rrumeurs ont alors pensé que les quelques démêlées avec la justice, doublées des prises de bec avec l’ancien DG, l’avaient démoli au point de la clouer au placard. Mais, c’était sans savoir que le talent ne se consume pas comme de la paille au feu. La récente nomination de Charles Ndongo à la tête de la CRTV a été une renaissance pour Adèle Mballa dont les premières apparitions au JT en français avaient certainement battu des records d’audience le 1er août dernier. Ce ne sont pas ses anciens collègues de la station régionale CRTV du Centre qui le démentiraient. Son visage rayonnant, le charme qu’elle renvoie devant les caméras et les lumières, suffisent à lui donner la mention « excellent ». Entre spontanéité, naturel, humour, style, élégance et pétulance, la Claire Chazal du JT de la Crtv réunit à elle seule, toutes qualités d’une icône de la télé. Productrice et ancienne directrice du Centre de formation professionnelle de l’audiovisuel (CFPA) de la CRTV à Yaoundé, la nouvelle Directrice de l’information TV a repris le pouvoir et accompagne jusqu’ici si bien son mentor de DG, dans le vaste défi de réinvention d’une CRTV nouvelle, dynamique, attrayante et tournée vers la modernisation.
Hors-sujet
Mais, en voulant apporter une touche féminine au commentaire de match lors de la finale de la Coupe du Cameroun en cette veille de CAN, la CRTV a visiblement attiré contre elle, de nouveaux détracteurs. Désigné pour commenter le match Bamboutos – Apejes, Adèle Mballa a connu le calvaire de sa vie. Pour un exercice qui lui est peu familier et dont elle n’a pas la maîtrise du vocabulaire appropriée, la présentatrice vedette du JT s’est loupée à plusieurs reprises. Entre hésitations, balbutiements, manque d’une culture sportive, répétitions creuses et inopportunes, l’ancienne Directrice du Centre de formation des techniciens en audio-visuels d’Ekounou n’était pas au bout de ses peines. Plus grave, elle s’est montrée incapable de lire simplement le document relatif à la grande parade d’ouverture. C’est à croire qu’on le lui a presque imposé.
Rabiatou Lah déconnectée
Que dire alors de sa collègue Rabiatou Lah qui était affecté à la main courante ? A force de mal gérer son temps de parole et de rester incohérente dans son rendu, le grand reporter, avait du mal à cerner les noms des équipes finalistes. C’est pourquoi, elle n’hésitait pas une seule seconde à filer le mauvais bébé à Gedeon Tazoh, son acolyte de la version anglaise. A peine lui avait-on passé l’antenne qu’elle s’en était aussitôt débarrassé. Une attitude compréhensible car, pas habituée à pareils rituels.
Mais où étaient donc passées Madeleine Soppi Kotto, Tjoues et les autres reporters spécialisés dans le sport ? Mystère et boule de gomme. Le moins que l’on puisse dire c’est que les fidèles téléspectateurs de la CRTV ont vécu une finale où ce duo dont on connaît pourtant le talent dans d’autres segments à l’Office National de Radiotélévision du Cameroun ont rendu une des pires copies de leur carrière.
Christou DOUBENA