A l’heure où la « supposée » affaire de racket au sein de l’équipe nationale du Cameroun continue de faire couleur beaucoup d’encre et de salive, la société civile interpelle le procureur de la République à se saisir du dossier.
Jusqu’ici, aucune preuve ne filtre sur la « supposée » affaire de commerce des places au sein de l’équipe nationale du Cameroun. Mais selon certains activistes de la société civile camerounaise, il est de bon ton que les autorités judiciaires du pays prennent ces allégations au sérieux. Me Christian Ntimbane Bomo, membre de la société civile des Réconciliateurs appelle par exemple le procureur de la République à se saisir de ce dossier.
« Le procureur de la République a l’obligation d’ ouvrir une enquête pénale pour corruption au sein des Lions Indomptables », a alerté l’avocat sur son compte Facebook. Pour lui, les allégations du journaliste indépendant français Romain Molina qui cite « nommément le sélectionneur Rigobert Song et son collaborateur, l’ancien joueur des Lions Raymond Kalla Nkongo » sont « extrêmement graves et ne sauraient être considérées comme une simple affaire de footballeurs ».
En effet dit l’avocat, « ce sont des actes de corruption déclarés au sein d’un service public. Plus est extrêmement sensible, parce que représentant l’image du Cameroun dans le monde entier. Car il faut bien savoir que l’équipe nationale du Cameroun est un service public créé et organisé par un décret présidentiel (Décret No 2014/384 du 26 septembre 2014), mais dont la gestion administrative a été simplement confiée à la Fécafoot. En outre, le Code pénal camerounais en ses articles 134 et 312 sanctionne aussi bien les actes de corruption dans le secteur public que du privé ».