Accusé d’escroquerie et d’abus de confiance dans une affaire de corruption préélectorale à la Fécafoot, le 3e vice-président clame son innocence et veut porter plainte pour diffamation. « Je ne connais ni de prêt, ni de loin, l’argent de Marlène Emvoutou. Je ne peux pas voler ce que j’ai. Je ne peux pas escroquer ce que j’ai. Ce n’est ni dans mon éducation, ni dans ma pratique ».
Sur les ondes d’une radio locale, Pierre Batamack, 3e vice-président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) clame son innocence dans une affaire de corruption préélectorale qui l’a opposé récemment à Marlène Emvoutou. Dans cette affaire, la candidate malheureuse de la dernière élection à la Fécafoot l’accusait d’avoir perçu près de deux (02) millions de francs Cfa pour « ajouter à sa liste les délégués de la ligue régionale du Littoral ». Le deal n’aurait pas été respecté.
Selon Pierre Batamack, les dénonciations faites publiquement par Marlène Emvoutou sont de nature à ternir son image. Ce sont des actes de mauvaise perdante. « J’ai déjà volé quoi? C’est un acte de vengeance postélectoral (…) C’est malsain », dénonce-t-il. Quand à René Black Mpondo, secrétaire général de la ligue régionale de football du Littoral, lui aussi incriminé dans cette affaire, « c’est un escroc », lâche-t-il. Se référant au Procès verbal de restitution de la somme de 1 600 000 francs Cfa versée par René Black Mpondo à Marlène Emvoutou le 20 juin dernier, Pierre Batamack se dit surpris que ce soit celui qui l’accuse, « qui paie les dettes », remarque-t-il.
A cet effet, le nouveau 3e vice-président de la Fécafoot prévoit, lui et ses avocats, de porter plainte contre ses détracteurs, « pour diffamation de nom », prévient-il. Pierre Batamack devrait tout comme Marlène Emvoutou, être auditionné ce mercredi par la Commission d’éthique et de fairplay de la Fécafoot. Visiblement, ce dernier ne parait pas inquiet. « Si moi je suis coupable, qu’on me sanctionne. Je clame mon innocence. Je n’ai jamais rien pris », soutient-il.
Arthur Wandji à Yaoundé