Suite au verdict de la Commission des recours de la Fécafoot du 17 juillet dernier, rétrocédant les cinq points soustraits à Aigle royal de la Menoua, cassant ainsi la décision de la Chambre d’homologation de la Ligue de football professionnel confirmée en appel, les arbitres de football, à travers leur association, ont fait une sortie à travers un communiqué signé de Gilbert Yankam, le président national de l’association camerounaise des arbitres de football (Acaf) signé ce 31 juillet. Ils entendent ne plus disputer les matchs organisés par la Fécafoot.
Les matchs en retard comptant pour les 32ème de finales de la Coupe du Cameroun programmés ce week-end, sont menacés de boycott par les arbitres. Voici la teneur d’un communiqué signé de Gilbert Yankam, le président de l’association camerounaise des arbitres de football (Acaf) signé ce jeudi, après une réunion :
« Suite au communiqué 003/FCF/CR/2014 de la Commission des recours de la Fédération camerounaise de football en date du 17 juillet 2014 infirmant la décision d’appel de la Ligue de football professionnel du Cameroun, le bureau national de l’association camerounaise des arbitres de football, réuni ce jour, manifeste son indignation et désapprouve cette décision qui vient confirmer le manque de considération, le mépris et de la chosification dont les arbitres font l’objet de la part de l’instance fédérale dans l’exercice de leurs fonctions. L’Acaf regrette et dénonce cette infâmante décision, qui n’a pas tenu compte de la gravité de l’acte qui aurait conduit à la mort du jeune collègue Bella Sylvain, n’eût été l’action prompte et conjointe et de la Ligue de football professionnel du Cameroun et de l’association camerounaise des arbitres de football », fustige le communiqué.
Avant de poursuivre : « Au vu de tout ce qui précède, l’Acaf demande au arbitres de Ligue 1 et de Ligue 2 et à tous ses membres de ne plus prendre part à toutes les activités de la Fédération camerounaise de football, jusqu’à nouvel avis. L’Acaf tient à rappeler à tous ses membres de bien vouloir se conformer à cette mesure qui vise non seulement la préservation de leur intégrité physique, mais aussi la conquête et le respect et de la considération qu’ils méritent de la part des autres parties prenantes du football ».
Les faits
Cette décision est en rapport à l’agression dont l’arbitre Sylvain Bella avait été victime lors d’un match de la 19ème journée du championnat de Ligue 2 disputé au stade de la Réunification de Douala entre Botafogo et Aigle royal de la Menoua. A la mi-temps de cette rencontre, le rapace de l’Ouest était mené par un but à zéro et à l’entrée du tunnel qui mène aux vestiaires, Sylvain Bella avait reçu un projectile, qui a occasionné un « grave blessure à la tête ». La partie avait été arrêtée et les chambres juridictionnelles de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) avaient sanctionné Aigle par la perte du match, avec une amende d’un million de francs en homologation, estimant que le jet de cette pierre provenait d’un supporter d’Aigle. Saisie par les dirigeants d’El Pacha, la commission d’appel de la Lfpc a été plus dure en retirant cinq points au club de la Menoua et en confirmant l’amende financière. Non contents, les dirigeants d’Aigle ont saisi en dernier ressort la Commission des recours de la Fécafoot pour clamer leur « innocence » pour les faits qui étaient reprochés à ce club. C’est ainsi que la Commission des recours a accédé à la demande de l’Oiseau de la Menoua, en remettant les cinq points retiré et en annulant la sanction financière. Du coup, Aigle royal de la Menoua, qui était rétrogradé à la 6ème position au classement de Ligue 2, a retrouvé « sa » 3ème place.
Antoine Tella à Yaoundé