Interrogé par nos confrères du poste national de la Crtv, le deuxième Vice-président de la Confédération africaine de football estime que le patron de la Caf s’est inspiré des informations puisées dans certains journaux camerounais pour affirmer de façon péremptoire que le pays de Roger Milla n’est pas prêt.
Il a suffit qu’Ahmad Ahmad éternue au Burkina Faso pour que tout Yaoundé s’enrhume. Après la sortie épistolaire (musclée) de Tombi à Roko et la reprise de volée d’Issa Hayatou ce jour, ce sont les collaborateurs du président de la Caf qui chaussent les crampons pour rentrer dans ce match de bonne foi contre mauvaise foi afin de tenter d’éteindre la mèche allumée depuis samedi dernier. Interrogé ce jour par nos confrères du poste national au journal de 13h, le congolais Constant Omari Selemani a voulu nuancer les propos de son supérieur hiérarchique. «Il n’y a aucune décision prise au Comité exécutif de la Caf visant à retirer l’organisation de la Can 2019 au Cameroun», martèle-t-il d’entrée. Et de soutenir mordicus que c’est plutôt les informations contenues dans une (certaine) presse qui a attisé la flamme des inquiétudes et le brasier de l’incertitude sur lesquels s’est appuyé le malgache pour envoyer cette bombe qui continue de faire couler encre et salive. « Les déclarations du président de la Caf étaient fondées sur des informations publiées par une certaine presse camerounaise (…) Il a répondu par rapport aux informations en sa possession », s’est-il défendu.
Mais depuis quand un président d’une institution supra national agit-il sans vérifier ses informations? Si gérer était aussi simple, le président de la FIFA aurait retiré l’organisation de la Coupe du Monde 2014 au Brésil après les rapports négatifs successifs établis par des grands cabinets d’experts. Six mois avant la compétition, les ouvriers étaient bien en grève et aucun des nouveaux stades n’était prêt.
Le nouveau cahier de charges à problème
Cependant le collaborateur d’Ahmad Ahmad avoue que « ce que nous avons demandé c’est que nous avons mis un nouveau cahier de charge. Lequel cahier de charge reprend en grande ligne le premier cahier de charge et ensuite les recommandations issues du symposium que nous avons organisé au Maroc dans le cadre du développement du football et du développement de nos compétitions ».
À propos justement de ce fameux cahier de charges qui est disponible au secrétariat général de la Caf en Egypte, le deuxième vice-président de la Caf qui demande aux autorités sportives du Cameroun de passer le chercher, précise qu’ « il faut relever le standard de l’hospitalité, nous avons demandé qu’on puisse relever le niveau du gazon naturel, nous avons demandé de passer de 16 à minimum 20 caméras, d’améliorer la qualité de la production. Puisque cette qualité de la production doit permettre de mieux vendre la compétition ». Et de conclure, «nous devons tous aller dans le calme, le rationnel, et éviter un peu l’émotionnel ».
Pour une tentative de calmer le jeu, c’en est toute une.
C.D.