Eto’o et Mesalles, son ex-avocat lors de ses années en Espagne ont été trouvés coupables par la justice. Le verdict qui a été dévoilé lundi dernier n’a pas été tendre avec le président de la Fécafoot. La sentence de 22 mois de prison ferme restera bien gravée dans le casier judiciaire de l’ancien joueur. Cette condamnation de Eto’o risque d’avoir aussi des repercussions sur la suite de sa présidence à la Fécafoot.
En acceptant de plaider coupable, Samuel Eto’o a choisi d’éviter toute confronation qui le forcerait à une privation de liberté. Il n’ avait véritablement pas de choix. La justice espagnole est très aggressive envers les fraudeurs d’impôts. Elle ne s’est pas gênée à jeter au gémonies les plus grandes star du football.
En 2006, Samuel Eto’o avait 25 ans et gérait sa carrière et ses affaires par l’intermédiaire d’un avocat. Cet avocat ne tenait que lieu de conseil. Conformement à la loi donc, Samuel Eto’o était le véritable donneur d’ordre. C’est la raison pour laquelle José Maria Mesalles s’en sort avec des peines moin sévères. Il a été condamné à 12 mois de prison, soit 10 de moins que Samuel Eto’o. Les deux co-detenus devront par ailleurs rembourser au fisc espagnol la somme fraudée, soit près de 3,9 millions d’euros.
Même s’il a évité la prison, Samuel Eto’o va avoir une grosse tâche dans son casier judicière. Et c’est ce qui peut devenir problématique avec son poste de Président de la Fécafoot.
Si l’on se fie aux Statuts de la Fécafoot, à la section 3, article 36, il se pourrait que Samuel Éto’o soit désormais disqualifié pour présider l’institution.
Article 36 : Conditions générales d’éligibilité
1. Tout candidat au poste de membre du Comité Exécutif de la FECAFOOT doit remplir les conditions d’éligibilité ci-dessous :
- a) être citoyen camerounais jouissant de ses droits civiques ;
- b) être âgé de 21 ans au moins et 70 ans au plus ;
- c) n’avoir pas été condamné à une peine définitive privative de liberté sans sursis supérieure à trois (03) mois ;
- d) n’avoir pas été condamné à une peine définitive privative de liberté assortie de sursis simple ou avec probation supérieure à six (06) mois ;
Si on se fie à ce texte, l’actuel Président de la Fécafoot ne répondrait plus aux items c) et d) de cet article.