L’équipe du Pr Joseph Owona poursuivra, à n’en point douter, son bail à la tête du Comité de normalisation, ce, au moins jusqu’à l’avènement de la Coupe du monde, « Brésil 2014 ». Sauf miracle, l’organe transitoire de la Fécafoot obtiendra du comité exécutif de la Fédération internationale de football association (Fifa), une dérogation spéciale pour conduire la transition jusqu’à la tenue prochaine des élections au sein de la fédération.
Les élections justement, condition sine qua none pour abréger le mandat du Comité de normalisation, ne pourront plus se tenir avant le 31 mars prochain, date d’expiration du comité. Et Primo Corvalho, l’émissaire de la Fifa dans l’examen du dossier de la normalisation du football camerounais, a aussitôt fait de le constater et de le souligner à grands traits lors du point de presse donné samedi entre la structure qui l’a délégué dans le cadre de ces travaux, et la Fécafoot : « Courir aux élections, ce n’est pas propos encore aujourd’hui. On est plutôt en train d’examiner la possibilité d’extension du mandat. Mais il est clair que ce n’est pas à nous à notre niveau, mes collègues, moi-même qui pouvons prendre des décisions. Ça reste une décision du comité exécutif de la Fifa, qui va considérer le cas. Et je suppose que le comité exécutif va tenir compte du fait que le Cameroun est engagé à la coupe du monde », a-t-il expliqué.
Il reste donc, à en croire ce dernier, à la Fifa elle-même de décider du destin du Comité de normalisation, tout en tenant compte de ses faits d’armes dans la tâche qui l’a incombé pendant huit mois d’exercice, ou de ce qu’elle lui attribuera à nouveau au lendemain de la date du 31 mars. La Coupe du monde de football profilant à l’horizon, Joseph Owona et son équipe, est déjà engagé sur la voie des préparatifs, et pourrait donc bénéficier d’une confiance renouvelée de l’instance faitière pour poursuivre l’aventure, et en finir avec la question sur la révision des textes et/ou du processus électoral selon que ces statuts et règlements pourraient être entérinés avant le 31 mars. « De toute façon, au mois de juin-juillet, il n’y a rien qui va se faire au niveau des associations membres. La Fifa va être totalement sur la Coupe du monde. Ça, c’est un élément qui va être certainement considéré par le comité exécutif de la Fifa. Donc, il n’est pas question aujourd’hui de se précipiter à des élections, ni à l’adoption des textes qui ne seraient pas encore adéquats », a ajouté Primo Corvalho.
L’opinion est désormais suspendue aux lèvres de la Fifa. Et il est évident que celle-ci ne saurait contrarier ses propres textes, en admettant la tenue des élections à la tête de la Fécafoot. Ce d’autant plus que l’article 38 de ses propres statuts n’autorise pas l’organisation des élections à moins de 25 jours de l’expiration du mandat en cours dans une fédération. Pourtant, au Cameroun, ces délais sont dépassés, et l’on est déjà 14 jours de la fin du mandat du Comité de normalisation.