Décidément le public camerounais ne l’oubliera jamais. L’ancien goaléador des Lions indomptables se fait remémorer chaque fois que la sélection nationale est dos au mur. Dimanche encore face à la Mauritanie, le spectre de Samuel Eto’o a rodé dans les gradins du Stade Omnisports Ahmadou Ahidjo alors que l’équipe courait toujours après le score. «Eto’o, Eto’o, Eto’o, Eto’o… », «pichici, pichichi, pichichi»…, fredonnait-on à l’amorce des quinze dernières minutes de cette rencontre au regret de son absence dans le groupe et même dans les tribunes. Il reste le meilleur».
«A l’époque d’Eto’o, il aurait déjà décanté la situation», «Voilà son 9 qui se balade sur le terrain et ça manque preneur depuis là», expliquait-on ça et là. Il y a bientôt un an que le joueur de la Sampdoria a tiré sa révérence, au lendemain de la Coupe du monde 2014.
Finke, «mouilleur»
Le sélectionneur national n’a pas échappé à la furie des supporters camerounais. Volker Finke a dû se retrancher à un moment donné sur son banc de touche pour se débiner des insultes et des sifflets adressés à son encontre. «Finke mouilleur, Finke mouilleur, Finke mouilleur», chantait en chœur le public dans les gradins. L’Allemand n’a pas bonne presse auprès des Camerounais ces derniers temps, surtout après le cuisant échec de la CAN 2015 en Guinée-Equatoriale, où les Lions avaient été éliminés au premier tour. Finke paye aussi pour les plaies de la Coupe du monde 2014 qui n’ont jamais réellement pansées. Les fans des Lions ne l’ont pas du tout lâché, ce jusqu’au moment où l’équipe quittait le stade pour rejoindre son repaire de l’hôtel Mont-Febé. «Pars et ne reviens plus jamais, faux blanc», s’épanchaient des supporters très furieux.
Womé Nlend claque la porte
L’ex arrière gauche de la sélection nationale n’a pas souhaité rester jusqu’à la fin de la partie. Las d’attendre le coup de grâce, Pierre Wome Nlend qui avait fait le déplacement pour encourager ses cadets, a dû les abandonner avant le coup de sifflet final, sans doute hébété par la prestation ennuyeuse des amis de Stéphane Mbia. L’ancien capitaine du Canon sportif de Yaoundé n’a donc pas vécu le but de la victoire inscrit par Vincent Aboubakar. Et au moment de quitter les travées du stade, quelques fans des Lions n’ont pas manqué de l’interpeller à la décharge des joueurs camerounais sur la pelouse. «Wome ne rentre pas. Va mettre le short tu viens jouer» ; «Ferbé (son pseudonyme), tu as encore ta place dans l’équipe-ci» ; «Regarde comment ton couloir souffre», lançaient des supporters.
BeIn Sport fait le nettoyage
La chaine de télévision à capitaux qataris qui avait acquis les droits de retransmission de cette rencontre a mal digéré de voir les cameramen des télévisions locales graviter autour de la pelouse. De l’usurpation (?) ça y ressemblait bien, puisque les responsables de BeIn sport ont par la suite imposé que toutes les autres télévisions quittent la main courante. Ce qui a été fait et celles-ci ont débarrassé le plancher parce que de fait, elles n’avaient pas pris langue au préalable avec les diffuseurs légaux comme l’aurait par exemple fait la Cameroon Radio Television (Crtv) avant de se lancer à la chasse des images.
Manouvrier et Toko pris à partie par le 4è arbitre
Ils auraient enfreint le règlement, à en croire Monsieur Jacob Camara, le 4è arbitre de ce Cameroun-Mauritanie. Christophe Manouvrier le préparateur physique des Lions et Karl Toko Ekambi le néo attaquant de la sélection ont regagné immédiatement la pelouse à la mi-temps pour l’échauffement. Ce qui n’a pas plu au 4è qui leur a demandé de regagner d’abord le vestiaire avant de revenir. Ce à quoi semblait s’opposer le technicien français, qui de guerre las, à dû s’exécuter au risque de se voir sanctionner par la CAF.
Rassemblées par Armel Kenné