Les quotidiens camerounais ne font pas de cadeaux aux Lions Indomptables dans leurs différentes éditions de ce lundi 15 juin 2015. Malgré la victoire sur le fil des coéquipiers d’Eric-Maxim Choupo-Moting (1-0) face à la Mauritanie, dimanche à Yaoundé en match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, la presse locale n’a pas joué avec les mots. De vrais feux de forêts, dignes des maquis corses en plein mois d’août.
La Nouvelle Expression trouve par exemple que les Lions Indomptables se sont imposés dans la douleur. Dans ses colonnes, ce Quotidien privé estime que Stéphane Mbia et ses partenaires ont été auteurs d’un jeu brouillon et dépourvu d’occasions véritables au cours d’un match ennuyeux. « Les Lions frôlent l’humiliation », indique le journal, se référant à cette équipe camerounaise qui a quitté le stade Omnisports sous les sifflets d’un public mécontent. Des sifflets, il y en avait pour des joueurs, mais aussi pour « Volker Finke hué », titre à sa Une, le Quotidien Mutations. Loin de négliger la victoire au rabais des joueurs camerounais sur les Mourabitounes, le journal de Xavier Messe s’est appesanti sur la colère de ces supporters qui criaient haut et fort : « Finke mouilleur », de la seconde mi-temps jusqu’au départ du bus des Lions.
Pour Le Messager, le Cameroun a eu de la peine à s’en sortir devant la Mauritanie. Selon le compte-rendu de cette rencontre, l’équipe qu’entraîne Volker Finke n’a pas maitrisé son sujet. Les ont été « décevants » et la « mise en place tactique étrange », un « 4-2-3-1 bancal » avec des joueurs qui se « marchaient sur les pieds », décrit le journal. Selon Cameroon Tribune, c’est une « Victoire poussive des Lions ». D’après le Quotidien national, les Lions ont certes gagné, mais ils ont « perdu des points dans l’estime de supporters ». Comme Le Jour qui parle également de « Début poussif pour les Lions Indomptables ». Parce que l’accouchement a non seulement été difficile avec ce but de Vincent Aboubakar servit par Daniel Ndi dans la dernière minute du temps réglementaire, mais aussi à cause de leur manque de fond de jeu.
Arthur Wandji