Les Lions Indomptables n’ont pas traîné en Afrique du Sud après leur match contre le Malawi. Tout juste après le coup de sifflet final, la bande à Aboubakar Vincent a pris la direction de l’aéroport pour retourner en terre camerounaise. Et c’est aux alentours de 1h00 du matin dans la nuit de samedi à dimanche que le groupe a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Douala. Une séance d’entraînement a d’ailleurs été tenu en soirée sur le vert de l’annexe du Complexe Sportif de Japoma. C’est donc dire que tout ce monde comprend bien l’importance capitale que revêt cette confrontation pour la suite du parcours à l’échelle mondiale.
Il faut préciser que la défaite subie en terre ivoirienne ne donne aucun avantage aux Lions Indomptables. Ce match avait été abordé dans un contexte détestable tant au niveau de la préparation que de la gestion des troupes par le sélectionneur national qui avait choisi de laisser sur le banc de touche plusieurs de ses joueurs les plus performants en club. Cela a ainsi posé la question sur les mécanismes de sélection des joueurs par cet entraîneur portugais. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les Lions Indomptables n’ont plus trébuché.
La Côte d’Ivoire arrive ainsi au Cameroun avec des joueurs bien dans leur peau, et qui évolue pour la plupart dans des clubs d’élite des meilleurs championnats européens. Contrairement au Cameroun, elle n’a aucune difficulté à connecter avec sa diaspora. Ses meilleurs éléments, à l’exception que quelques-uns, acceptent humblement de rentrer jouer pour le drapeau national.
C’est tout le contraire du Cameroun qui a beaucoup de mal a proposer sur le terrain une équipe stable et compétitive. Que ce soit au niveau de la transparence de la sélection des joueurs que de l’utilisation des meilleurs talents, plusieurs jeunes de la diaspora préfèrent attendre l’appel de leur pays de naissance ou de résidence. La Suisse, la France, l’Allemagne, l’Angleterre, le Venezuela, les Etats-Unis, le Canada, etc… bénéficient très certainement de ces égarements d’incompétence pour enrôler ceux qui auraient pu assurer une transition qualitative.
Malgré tout cela, tout est possible dans ce groupe D et seul le résultat de ce mardi va déterminer la sélection qui se qualifiera aux barrages devant la conduire au Qatar. Le Cameroun a une cible de tir. Et elle doit être parfaite pour passer aux devants des Ivoiriens : inscrire un but de plus que la bande à Gradel et Haller. Pour cela, les camerounais doivent vouloir s’installer dans le match, garder la balle, attendre le moment propice avant de frapper. Défensivement, ils doivent être moins fébriles que lors de la première confrontation à Abidjan. Le match se joue au magnifique stade de Japoma, donc chez nous. Alors, on doit être maître chez nous.