L’entraineur des Lions indomptables ne veut pas se laisser marcher sur les pieds. Il colle une condition à l’admission de Benoit Assou Ekotto et Joël Matip dans sa sélection. Pour se conformer au désirata de la Présidence de la République, il exige au préalable un document écrit et signé par une autorité camerounaise qui précise bien que les deux joueurs ont été sélectionnés par cette autorité et non par lui. Que cache cette démarche du sélectionneur Basque ? Analyse.
Ce qui est convenu aujourd’hui d’appeler l’affaire Clemente ne fait probablement que commencer. Alors que l’on croyait l’affaire close avec la sélection du défenseur de Totenham et de Joël Matip, le coach des Lions indomptables Javier Clemente n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.
Omam Biyik et les responsables fédéraux ont tenu informé Clemente dès que la décision de la Présidence de la République a été connu. Il a aussi été mis au courant que selon les usages au pays des Lions indomptables, tout ce qui vient de la Présidence est considéré comme parole d’évangile.
Selon nos sources, Javier Clemente, le coach espagnol des Lions indomptables a dit n’avoir pas aucun problème avec cette décision, mais a exigé qu’un document signé d’une autorité du Cameroun précisant bien que ce sont bien les autorités camerounaises qui ont sélectionné les deux joueurs lui parvienne avant qu’il n’admette qui que ce soit en stage.
Ce samedi, au moment où nous rédigions cet article, le document avait été préparé et signé par le ministre des sports Michel Zoah, mais n’avait pas encore été envoyé. En effet certains cadres du ministère des sports et de la fédération s’opposeraient à l’envoi d’un tel document. Le ministre a donc décidé de poursuivre ses consultations.
Pourquoi Clemente tient-il autant à ce document ? Essentiellement pour se protéger et se donner des options. Une clause de son contrat indiquerait qu’il est le seul responsable de la sélection des joueurs et qu’aucune immixion du politique n’est permise dans son domaine de compétence. Avouons donc que le document lui donnerait bien du grain à moudre en cas de démission. Il prouverait à volonté que le Cameroun n’a pas respecté les clauses du contrat et les pénalités financières assorties au contrat sont faramineuses.
Si, malgré le document, Clemente décidait rester sur le banc de touche des Lions et que le résultat de Dakar ne nous soit pas favorable, il trouvera en cette décision l’occasion de se dédouaner. Autant le dire, chaud devant.
Guy Nsigué à Yaoundé