L’histoire retient déjà que le Cameroun de Samuel Eto’o et d’Alex Song a obtenu son pire classement depuis l’instauration du système de classement de points de la FIFA. Ce triste record vient d’être établi alors que le Cameroun pointe au 66ème rang mondial, et à la 15ème place africaine.
Ce record efface celui de Avril 97 puisque le Cameroun était resté un mois à la 62ème place avant de faire un bond spectaculaire de 21 places.
Cela confirme ainsi la déchéance du football camerounais qui s’enfarge dans le normalisme manichéen.
Alors que l’on sort d’une coupe d’Afrique rythmée, qui a démontré que l’Afrique peut fonctionner sans ses cadors traditionnels, le quotidien des Lions Indomptables est rythmé par les sempiternels conférences de presse, endroit par excellence ou chaque sélectionneur débat des sujets qui n’ont rien à voir avec le football.
Il y a quelques mois, la joute était organisée autour de la presence ou non du Capitaine Rigobert Song et de son Vice, Gérémi Njitap en Angola et en Afrique du Sud alors que le Cameroun était engagé et en Coupe d’Afrique des Nations et en Coupe du Monde. Le sujet, ces temps-ci, tourne autour de l’absence probale de la liste des sélectionnés contre la Gambie de Benoit Assou-Ekotto.
Loin d’être un sujet rassembleur, le football au pays de Paul Biya divise et est sujet à polémique. L’amalgame entre les entraîneurs, les sélectioneurs, les formateurs, les agents de joueurs est telle que, si on ne prend pas des décisions courageuses, nous sommes partis pour continuer à battre les records du classement FIFA.
Par quelle formule, réussira t-on à établir qu’un jeune joueur, aussi talentueux qu’ambitieux et inexpérimenté, peut remplacer au pied levé un joueur établi d’un grand championnat européen comme l’Angleterre ? Peut-être par la formule de la futur rente que l’on recevra à la vente du jeune joueur.
Qui peut s’en offusquer puisque tout le monde est gagnant ?
Le club formateur, CotonSport, recevra ses indemnités de transfert et les frais de formation. Le manager qui a fait signer le joueur dans le centre de formation aura sa quote part telle que stipulée dans son contrat. Le joueur sera heureux de se retrouver en Europe, même si ce n’est que le temps de le dire comme nombre des joueurs du CotonSport qui on fait un aller-retour. Le pays aura perdu le talent d’un potentiel détenteur du poste, et l’actuel détenteur se sera fait une raison de ne plus venir en sélection… La quadrature du cercle donc.
Kalusha Bwalya n’a t-il pas évolué dans le même club que François Omam Biyik ? C’est donc par cet ancien joueur que le succès est arrivé en Zambie. Il est acclamé pour avoir professionnalisé l’administration autour de l’équipe nationale de Zambie et d’avoir eu le nez creux pour aller chercher de nouveau celui qui leur avait offert un performance héroïque deux ans plus tôt. La recette a plutôt mieux fonctionné.
Quel est le rapport avec le Cameroun, demandez-vous ? Eh beh, je me le pose aussi.
JC Mimb