Le meilleur joueur de la CAN2017 qui a rejoint sa famille à Douala dans la région du Littoral, a marqué son séjour par une visite chez certains orphelins de New-Bell dans l’arrondissement de Douala 2e et aussi au bureau des autorités administratives. Déterminant dans le parcours des Lions au Gabon, l’international camerounais accueilli en héros par les habitants de cette localité, a dévoilé les raisons de cette démarche qui précède son retour en club.
Dans quel état d’esprit, vous vivez cette période de votre vie ?
Ce que j’ai vécu le mois de janvier et ces premières semaines de février est simplement merveilleux et inoubliable. Pour moi, c’est un rêve qui s’est réalisé. Aujourd’hui champion d’Afrique, que demander de plus à Dieu ? Les mots me manquent pour exprimer cette joie que je ressens aujourd’hui, en tant champion d’Afrique et meilleur joueur du tournoi. Je ne parviens pas encore à le réaliser. Je suis encore surpris du travail que mes coéquipiers et moi avons réalisé. Je souhaite que les choses continuent ainsi et que d’ autres trophées arrivent encore vite. Mais le temps de Dieu sera toujours le meilleur.
Qu’est-ce que vous ressentez en voyant autant de monde mobilisé pour vous accueillir ?
Je suis juste ému. C’est une joie d’être accueilli de cette manière dans son quartier. Quand je vois autant de joie à New-Bell, je ne peux que remercier tout ce monde.
Le Cameroun célèbre le 11 février la Fête de la Jeunesse, quel message vous adressez à ces jeunes qui vous ont regardé jouer et qui rêvent de devenir comme vous ?
Je vais leur dire de suivre les pas de leurs aînés. Je suis l’enfant de Samuel Eto’o et si je suis arrivé à ce stade, c’est parce que j’essaie de suivre les pas de mon papa. Je demande aux jeunes d’être respectueux et honnêtes dans tout ce qu’ils font dans la vie.
Qu’est-ce qui vous a motivé à faire une tournée et à aller au chevet des orphelins ?
Ma motivation, c’est le souvenir que je sais d’où je viens, de la souffrance que j’ai endurée, de la souffrance dans laquelle, vit le quartier New-Bell. C’est un grand honneur pour moi de partager avec les autres quand j’en possède un peu, même comme on m’a critiqué d’avoir versé de l’agent en boîte de nuit. Je sais que la presse est ainsi. Elle peut t’élever et te rabaisser. Je sors de New-Bell et je connais la souffrance que les gens rencontrent dans ce quartier. Donc, je donnerai autant que je pourrais, ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je fais des dons à l’orphelinat. Je pense que ma tournée est une façon de transmettre un message aux jeunes, de leur servir d’exemple. Et c’est un grand honneur pour moi d’être reçu par le gouverneur, le préfet, le sous-préfet et le maire.
Est-ce que vous avez déjà des projets en vue ?
L’avenir nous le dira. Mon objectif maintenant est de rentrer en Danemark pour rejoindre mon club.
Réalisé par Louisa Mang