Co-fondateur de World gaming federation, il présente les objectifs du tournoi de jeux vidéo, baptisé Orange football club eSport qui a réuni les jeunes camerounais du 7 au 8 janvier dernier à Douala.
Qu’est-ce qui explique la présence de la World gaming federation au Cameroun ?
Nous sommes au Cameroun pour organiser une compétition internationale que nous avons baptisée, Orange football club eSport, qui est une Coupe d’Afrique des nations (Can) virtuelle qui doit réunir un certain nombre de pays africains intéressés par cette aventure. Nous avons avec tout le groupe, réfléchi à un projet africain, qui inclut huit pays intéressés par le sport virtuel. Entres autres le Cameroun, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Gabon, le Mali. Des phases de qualifications sont organisées dans ces huit pays, à l’issue desquelles, il y aura deux gagnants qui iront au Gabon rejoindre les 16 qualifiés pour la finale.
Quel est le but visé par ce projet, surtout quant on sait que le sport électronique au Cameroun n’est pas aussi vulgarisé comme le football par exemple ?
L’objectif de ce projet, c’est d’ailleurs les raisons de ma présence au Cameroun, est de construire le futur, de montrer aussi que l’Afrique est capable, que nous sommes à la hauteur et nous pouvons faire mieux en terme d’eSport et d’organisation que ce qui peut se passer actuellement en Europe. En, Europe, c’est le début de l’eSport, tout comme en Afrique. Donc, nous sommes sur le même piédestal. Il faut remercier Orange qui a pensé à adopter une stratégie internationale et qui a compris que le gaming eSport est un moyen de cibler de nouvelle audience et des jeunes parce qu’ils aiment les jeux vidéo. Le gaming n’est plus stéréotypé, on peut trouver un emploi dans ce milieu, il y a des métiers y relatifs, à l’instar de la communication, la vente…
Les jeunes camerounais qui ont participé à ce tournoi ont-ils le niveau requis pour une compétition internationale ?
Je suis dans l’organisation des tournois depuis 15 ans et je peux assurer que le niveau camerounais est peut-être supérieur au niveau européen. Ces jeunes n’ont pas eu la chance de montrer ce qu’ils sont capables de faire. Notre objectif aujourd’hui est de créer une porte d’entrée, de créer des champions africains pour les amener dans les plus grandes compétitions. Avec le groupe, on veut pérenniser l’évènement et à l’avenir, nous comptons organiser des évènements tous les mois. Nous voulons sensibiliser les jeunes, les occuper, organiser les compétitions où ils seront payés. Ces compétitions vont attirer des sponsors et via des sponsors, ces jeunes vont peut-être avoir un métier parce que l’eSport est connu comme un métier et a un statut légal dans certains pays.
Réalisé par Louisa Mang