Ils n’ont pas souhaité s’exprimer immédiatement à l’issue de la réunion qu’ils ont eue avec le président du Comité de normalisation lundi. Ils ont choisi de s’exprimer à travers une conférence de presse ce mardi à Yaoundé.
Joseph Antoine Bell, Jules Frédéric Nyongha et Robert Penne ont entretenu les journalistes sur les raisons de cette rencontre et ce qui allait se passer maintenant.
Brigitte Mebande, absente parce que de sa posture de député devait être à l’Assemblée nationale, en raison du passage du Premier Ministre à l’hémicycle. Robert Atah, lui a été empêché pour des raisons familiales et se trouvait en route pour Bamenda, nous a indiqué André Parfait Bell, le modérateur.
Sur les raisons de cette rencontre, Jules Frédéric Nyongha explique : « Parce qu’invité par la président du Comité de normalisation. Il était de notre devoir d’aller et d’écouter ce qu’il avait à nous dire. Nous avons voulu être un groupe que d’être reçus individuellement, parce qu’après concertation, nous nous sommes rends compte que nos préoccupations étaient les mêmes et qu’il fallait les exprimer de manière globale au président du Comité de normalisation ».
Et pour Joseph Antoine Bell, est plus disert : « Je crois qu’il fallait y aller, parce que nous sommes d’abord tous du même pays, même si on peut se quereller. Mais, pour taire les querelles, il n’y a pas mieux que de s’asseoir sur la même table pour parler. Donc, l’initiative du président du Comité de normalisation, bien que tardive à mon sens, est déjà quand même un pas tardif. Je crois malheureusement que lui aussi est tombé dans l’erreur généralisée depuis toujours, qui consiste à croire que le jour le plus important de l’élection à la Fécafoot est le jour de la finale. Cette finale est pour moi, l’instant où on remet le trophée. Il n’est pas possible d’être en finale ou de la gagner si vous n’avez pas joué depuis les 32ème de finale tous les tours. Or, la Fifa commet cette erreur, parce qu’elle ne connaît pas le Cameroun, parce qu’elle ne comprend pas toujours et que personne ne lui explique. La Fifa a toujours envoyé quelqu’un le jour de l’élection du président. Pourtant, ce jour-là, il est déjà trop tard et les jeux sont faits. Voilà pourquoi l’année dernière on a pu voir des gens capables d’élire quelqu’un qui est en prison. Il n’y a plus élection ce jour-là. Le corps électoral, si on n’a pas fait attention, a été constitué dans un seul objectif, il est monolithique. Et il n’était pas surprenant que l’année dernière, que l’on ait 99 voix sur 100, pour quelqu’un qui était en prison. La Fifa recommence la même chose. Monsieur Corvaro va venir et si on ne fait rien, il va encore revoir une élection monolithique et son rapport qui sera vrai va dire que les élections se sont bien passées, il n’y a pas eu d’incident et monsieur un tel a eu 100% de voix, on n’y eut rien, j’ai vu des gens aller voter librement. Seulement, il ne sait pas que ces gens ont été choisis précisément par celui pour qui ils vont voter. Le Pr Owona, en nous invitant, fait comme si le seul problème qui se pose est celui de la finale ou alors de la remise du trophée. Or, nous qui avons suivi, savons que dans les 45 départements où il y a eu élection, il y a eu problème, tout comme dans les dix régions où il y a eu élection. Donc, les candidats dans tous ces départements et dans toutes les régions méritaient d’être reçus. Ce n’est pas l’entrevue en nous recevant qui va changer quelque chose. Mais, il fallait aller, parce qu’on allait voir notre compatriote, notre frère qui devrait avoir les mêmes préoccupations que nous. D’abord celles d’un football qui irait beaucoup lus mieux et celles d’un pays qui va mieux, dirigé par des gens qui peuvent se parler. Nous y sommes aussi allés parce que quelque part nous pensions qu’il était possible. Une commission d’homologation ne va pas dans tous les terrains où se jouent les matchs. Généralement, elle peut n’avoir été nulle part. Elle juge sur les rapports des officiels. Or, nous avons déjà tous vu dans notre pays que les matchs que rapportent les officiels n’est pas le même que tout le monde a vu. Nous avons pensé apporter de nouveaux éléments, en estimant que si nous étions choqués par ce que nous savions, lui aussi le serait de la même manière ».
Il y a eu la tension dans l’aire au cours de l’échange entre le Pr Joseph Owona et les candidats « recalés ». « On s’attendait certainement à un échange courtois avec le président du comité de normalisation. Mais, nous sommes arrivés à un point où on s’est trouvés en train de se quereller par rapport à la situation que nous avons présentée, des élections telles qu’elles se sont passées dans les départements et les régions. On ne s’est finalement pas entendus. C’est pour cela que sorti de la salle, j’ai dit que nous sommes ressortis tels que nous sommes entrés. Il y a eu des propositions mais qui n’allaient pas dans le sens de celles des candidats « recalés » que nous étions », a indiqué jules Nyongha.
Et J.A. Bell de préciser : « Je dois affirmer qu’effectivement, cet entretien n’a pas bien démarré, parce que le Pr Owona s’est comporté d’abord comme s’il était sûr de son fait et qu’il voulait simplement nous l’imposer et éventuellement nous faire la faveur de quelque chose. On est quand même arrivé à parler et à faire valoir des points de vue, comme lui aussi est arrivé à dire des choses que nous avons trouvées très intéressantes. Et la conclusion a été qu’il allait réfléchir ».
Antoine Tella à Yaoundé