Dans les chantiers de rénovation des stades de Yaoundé, les travaux avancent à une vitesse petit «v». Il y a certes une évolution palpable sur le terrain, mais certaines entreprises accusent encore un retard important dans l’exécution de leurs marchés. Or, les délais approchent.
A près de sept mois du coup d’envoi de la CAN de football féminin 2016, les retards pris dans la rénovation du stade militaire, des Annexes N°1 et 2, et celui de l’Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé demeurent inquiétants. Philémon Yang n’a certes pas fait de commentaire à la presse, mais il est évident qu’il sait désormais à quel niveau se situe le taux d’exécution des travaux. Le premier ministre a en effet effectué une visite sur le terrain, ce mardi. Et comparativement à la dernière visite interministérielle qui a été menée sur les mêmes chantiers, le taux d’avancement des travaux a progressé. Le hic : la vitesse d’exécution n’est toujours pas celle escomptée.
Opération course contre la montre
Au stade militaire, l’entreprise chargée de l’aménagement de l’aire de jeu accuse un énorme retard. Le gravier étalé le long de l’aire de jeu attend encore le gazon et le reste des éléments avec lesquels le stade sera composé. Côté tribune, le squelette prend forme, tandis que l’espace réservé pour les parkings et autres voiries n’a visiblement pas encore été attaqué par l’entreprise chargée de ce Lot. « Certaines entreprises sont avancées, pendant que d’autres sont en retard », confirme Larbi Trabelsi, chef de mission de l’entreprise, Louis Berger, contrôleur des travaux de rénovation du stade militaire de Yaoundé. Ici, les entreprises sont engagées dans une course contre la montre, pour livrer l’ouvrage dans les délais. Une tâche colossale pour un projet extrêmement important pour le chef de l’Etat, Paul Biya.
Au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo, on note également des retards sur le taux de consommation des délais. Même si le stade change progressivement de visage. Le gazon a été planté. Les premiers sièges sont en train d’être fixés dans les gradins. Les travaux se poursuivent dans les vestiaires, et à la tribune présidentielle. Ici, les travaux concernent principalement la réhabilitation de la pelouse et de la piste d’athlétisme ; la construction de l’auvent de la couverture de la tribune présidentielle ; la construction des bâtiments (exploitation, police, infirmerie, locaux techniques, guérites, buvettes et sanitaires pour le public) ; l’assainissement ; les lotis technologiques ; la réhabilitation des gradins et des locaux sur les quatre niveaux de la tribune présidentielle (40 000 places assises au total, avec deux écrans géants de 80m2 chacun) ; la création d’un accès secondaire et, de l’accès médian pour les joueurs ; le rehaussement de la clôture ; la création d’un parking extérieur de 1 800 places. Et ça, c’est encore sur du papier. L’heure continue de tourner.
Arthur Wandji