Il a été exclu du groupe pour «pour indiscipline caractérisée» après que les deux adjoints du sélectionneur ait obligé Ndtoungou Mpilé à choisir entre son exclusion de la tanière ou leur démission commune. Yannick Ndjeng, comme tous les joueurs qui quittent tôt le terrain, était frustré et à soufflé, une ou deux phrases, sur lesquels David Pagou s’est arc-bouté. Tirant de l’arrière par deux buts, le joueur estimait qu’il fallait plutôt ajouter des joueurs en attaque pour forcer le sort au lieu de dégarnir l’offensive pour un milieu.
À bien y penser, c’est un raisonnement élémentaire, basique de n’importe quel jeu d’équipe. Méné par un ou deux buts, il faut forcer le sort en attaquant un peu plus.
Ce qui est curieux est qu’un attaquant de pointe, comme Ndjeng, a besoin de recevoir des ballons, de bons ballons de ses milieux de terrain, pour pouvoir percuter. Si on regarde les statistiques de la première mi-temps, combien de bonnes balles sont parvenues à l’attaquant ? Comment un attaquant va-t-il exploiter des balles qu’il ne reçoit pas ?
Le sélectionneur du Maroc a géré son match et son effectif de manière efficace en s’assurant que Assomo, le meneur de jeu du Cameroun, ne se balade pas; et ce faisant, il a coupé l’approvisionnement des attaquants camerounais. Un coup tactique qu’aurait pu faire le staff camerounais était de repositionner le feu-follet tout juste derrière l’attaquant de pointe pour forcer la défense adverse à resserrer les rang au centre, laissant donc les couloirs pour le milieu excentré, ou le latéral du Cameroun.
Mais Ndtoungou et Pagou attendaient des erreurs défensives grossières du Maroc. Et ils attendent toujours.
Yannick Ndjeng va donc rester un grand-frère pour les autres joueurs. À son arrivée à Douala, il a pris le temps de laisser un message poignant à ses anciens coéquipiers. Touchant :
» Bonjour Bonjour la famille. C’est Yannick. Je suis bien arrivé sur Douala. Je n’ai pas pu vous dire individuellement au revoir, mais je profite par cette note vocale pour vous passer ce petit message On a vécu de nombreuses semaines ensemble, on a appris à se connaître, on a eu des fous rires, on a rigolé bien ensemble, on a passé de bons moments, on a passé des moments difficiles aussi. Je pense que j’ai toujours essayé dans le terrain comme en dehors d’être de ce grand frère pour tous. Je pense que dans mes conseils, dans mon attitude, tout ce que j’ai toujours fait c’est pour le bien de l’équipe. Et je suis content sur le plan sportif, c’est vrai que la défaite d’hier nous fait tous mal, mais on a réalisé un bon parcours. C’est pas fini encore, on peut aller chercher cette 3e place. Mais je suis surtout désolé de comment mon aventure s’est terminée. C’est vrai que hier la première mi-temps on était tous frustré, et surtout moi quand je suis sorti, j’avais le sentiment de ne pas avoir fait ce que je voulais faire donc entre énervement et tout euh j’ai pas maîtriser mes nerfs. Je pensais à ce moment que c’était mieux d’avoir plus d’attaquant sur le stade après ça reste ma pensée. Je l’ai exprimé de la mauvaise des façons donc je m’en excuse. Mais ne vous laissez pas distraire par tout ce qui s’est dit sur moi, sur le groupe. Dans la tanière on est un groupe soudé. Je sais que vous allez chercher cette 3e place. Donc, force à vous ; je suis avec vous. Bon courage à tous.
Ceux que mes propos ont blessé, je tiens à m’excuser. Il faut parfois juger le fond mais pas la forme. Donc la forme, elle était mauvaise, mais le fond n’est pas mauvais. Je suis pas quelqu’un de mauvais donc je suis désolé. Portez-vous bien, récupérez bien, bonne chance et samedi allons chercher cette 3e place. Je vous aime tous. »