Le Cameroun a mis le paquet pour pouvoir tenir cette compétition d’envergure africaine sur son territoire. En seulement quelques années, plusieurs stades ont poussé dans plusieurs régions du pays. Si des détracteurs insistent que ce sont toujours les régions les plus riches qui ont su tirer leur épingle du jeu, on peut constater qu’ils n’ont pas que tort. Que ce soit l’Est, le Sud, l’Adamaoua, l’Extrême-Nord ou encore le Nord-Ouest, aucune de ces régions n’a vu se bâtir quelque infrastructure dédiée au CHAN et à la CAN. N’empêche que les joueurs des huit pays qui participeront à cette fête bénéficieront des infrastructure de qualité.
Deux des quatre stades qui accueilleront les matches du Championnat d’Afrique des Nations CHAN Total 2020 ont été construits ces dernières années et les deux plus anciens ont fait peau neuve. L’occasion pour les joueurs d’évoluer dans les meilleures conditions et pour les spectateurs autorisés, d’assister aux rencontres dans un maximum de confort.
Le Comité Exécutif l’a exprimé avec clarté. Le Cameroun est enfin prêt. La qualité des infrastructures sportives a été saluée par le Président Constant Omari. Un avis fondé sur rapport de la dernière visite d’inspection des infrastructures (Stades, terrains d’entrainement et hôtels) qui s’est déroulée en octobre 2020 au Cameroun. La délégation de la CAF conduite par son Secrétaire Général Adjoint en charge du football et du développement Anthony Baffoe, a visité les trois villes hôtes de la compétition, Yaoundé, Douala et Limbe.
Pour les Camerounais, il n’est pas exagéré de dire que le football est une religion. Dès lors, il y a, pour ce peuple, une énorme charge symbolique et émotionnelle dans le fait d’organiser bientôt le plus grand événement sportif africain. Du coup accueillir le CHAN est une forme de répétition avant le vrai match. Cet événement est vécu comme un projet national ayant pour but d’utiliser la culture universelle du football pour renforcer le prestige du pays dont l’image a souffert des derniers reports.
Le succès projeté va dès lors contribuer à battre en brèche les stéréotypes négatifs en vigueur, mais aussi à promouvoir la marque « Cameroon » comme une destination touristique moderne et ouverte au business… C’est l’esprit qui se dégage aussi des messages de la campagne de communication : « Le Cameroun célèbre le talent sportif africain » et « Le Cameroun célèbre l’Afrique ».
Sur le terrain, les autorités se déploient également pour les derniers réglages. Le premier ministre Dion Ngute était sur les différentes installations de Yaoundé, Douala et à Limbe -Buea, et à la fin de sa visite d’inspection, le chef du gouvernement camerounais a été plus qu’enthousiaste :
« Je suis très content de ce que j’ai pu voir, malgré quelques détails qui restent à achever. (…) Les stades que j’ai vus, sont ceux qu’on peut voir dans toutes les villes à travers le monde. Ce sont des stades modernes, des infrastructures solides… Nous pouvons même accueillir la coupe du monde dans ce pays avec les stades que nous avons ».
Des mesures de sécurité particulières seront prises et le gouvernement va déployer des policiers pour assurer la sécurité et la discipline autour des sites.
Le comité local croit pouvoir affirmer qu’il a atteint le pic de l’organisation. D’ici là et entre autres « révolutions » annoncées, il y a le nouveau relooking de la tribune de Presse du stade omnisports de Yaoundé, ainsi que l’intensification des travaux subsidiaires de voiries et autres. Pour Abel Mbengue, grande figure de la presse sportive africaine et Président de la Commission Communication, « sans trahir la conviction du Premier Ministre à la fin de sa visite, son sentiment est celui d’aise avec la recommandation de mettre un accent particulier sur la visibilité territoriale du CHAN au-delà des villes hautes ». Ce qui est prévu pour les prochains jours, a-t-il ajouté.
Le CHAN Total 2020, c’est du 16 janvier au 7 février 2021. Les Lions Indomptables du Cameroun ouvrent l’événement contre le Zimbabwe au Stade Ahmadou-Ahidjo de Yaoundé à 16h GMT.