Le Championnat d’Afrique des Nations que le Cameroun va organiser en janvier risque d’échapper au pays de Roger Milla. C’est que plusieurs facteurs vont concourir à plomber le groupe. Il y a d’abord eu la nomination d’un entraîneur-sélectionneur jeune, bardé de diplôme, qui avait jusque là exercé seulement en Espagne, un pays développé, qui offre une qualité d’exercice de métier et de logistique de très loin supérieur à ce qu’il trouvera au Cameroun. Puis, il y a cette embrouille entre les instances du football qui a arrêté les débuts des championnats d’élite.
Il y a aussi cette autre affaire troublante de choix inapproprié des joueurs sans qualité, ni compréhension de la tactique du terrain. Sous d’autres cieux, on le nomme corruption. Des joueurs qui monnaient leurs sélections aux sélectionneurs pratiquement pas payés par leur hiérarchie. Ce problème, qui a fait son nid depuis des années dans toutes les sélections au Cameroun, est connu de tous et pourtant, personne ne s’en émeut.
Dans la liste des trente et quelques joueurs sélectionnés par Ndtoungou Mpilé, plusieurs joueurs n’ont pas le niveau, et ne peuvent même pas être titulaires dans une équipe de bas de classement de Elite Two. Mais ils ont trouvé un moyen de se retrouver en équipe nationale A’.
Ce fut aussi le cas des Lions U20, qui ont récemment remporté le tournoi de l’UNIFFAC. La majorité de ces joueurs auraient en réalité au moins 26 ans. On n’a qu’à observer leur cou pour y voir comment aigu est leur pomme d’Adam!
Contre UMS de Loum, les Lions A’ ont affiché un visage des plus inquiétants. Pour une sélection qui va livrer son premier match dans un peu plus de deux semaines, on se serait attendu que le groupe tourne à pleine capacité. Malgré le renfort offensif de deux anciens internationaux, Jacques Zoua et Yannick Ndjeng, du côté de l’attaque, rien ne semble justement fonctionner. L’on semble manquer de solutions à tout les niveaux.
Les deux équipes ne feront pas de vainqueur et se quitteront sur un score nul et vierge.