Après avoir récupérée l’organisation des championnats de football professionnel, la fédération camerounaise de football a forcé l’adhésion des présidents des clubs à la suivre dans sa démarche en maniant merveilleusement la distribution des allocations financières. Il fallait qu’elle convainque aussi sur le plan de l’administration et qu’elle prouve être en mesure de gérer les multiples championnats à organiser. Elle aura peut-être réussi un bon coup, et cela peut sembler anodin.
Elle a aussi décidé de retourner aux appellations initiales des championnats du football professionnel du Cameroun à leur création, Soit l’utilisation des marques Elite One et Elite Two.
Le Comité Technique Transitoire, organe qui remplace la Ligue de Football Professionnel, a publié les calendriers complets des championnats qui comportent des dates. Et même si, comme on le voit, ils ont été fait à la va-vite, sans tenir compte de plusieurs réalités du terrain, l’action est quand même louable. La Ligue de Football Professionnel du Cameroun, depuis 2011, n’avait jamais réussi pareille programmation.
Évidemment obnubilée par la publication de quelque chose pour marquer les esprits, les périodes FIFA, les dates des matchs de la Coupe du Cameroun et peut-être aussi de la Ligue, l’intégration des autres calendriers de la CAF et des échéances des catégories jeunes ne semblent pas avoir été prises en compte.
Mais plus grave, l’agencement de ces matchs risquent de coûter très cher à certains clubs, à l’instar de Coton Sport de Garoua, qui résident aux extrémités de la République. Le club du Septentrion, a d’ailleurs dénoncé cette programmation sur ses réseaux sociaux : « Très mauvais calendrier, c’est le plus mauvais depuis plus de dix ans. Comme il n’est pas encore signé, nous pensons qu’on peut l’améliorer. C’est ne pas normal qu’on nous fasse jouer un match à Douala le 17 novembre et le 20 à Garoua. Par le passé pour aider les clubs à faire une gestion économique raisonnable, on s’arrangeait toujours à ce que les équipes excentrées jouent au moins deux matchs à chacune de leurs sorties avant de rentrer accueillir à la maison« .
Cette remarque est d’autant plus pertinente que le réseau de transport du Cameroun est extrêmement limité, et que Coton Sport voyage la plupart du temps à bord de son autobus. Il est carrément impossible de prévoir voyager en avion puisque la desserte n’est pas bien desservie.
Coton Sport ne veut » pas penser qu’il peut y avoir une volonté d’épuiser économiquement et physiquement » le club puisque selon cette programmation, « jouer à Douala ou à Limbe le 17 novembre, le 20 à Garoua, puis le 24 à Baham, le 01 décembre à Yaoundé et le 04 à Garoua« , serait suicidaire d’un point de vue financier.