Le quadruple Ballon d’or africain, confessant sa joie suite au sacre des Lions indomptables en terre gabonaise, estime que le mérite revient également au technicien Belge qui a pris le risque d’emmener des « no name » à ce rendez-vous du football africain qu’on dit souvent la chasse gardée des joueurs jouissant d’une certaine expérience.
On ne le connaît pas très élogieux à l’endroit des sélectionneurs de l’équipe nationale des lions indomptables. L’idylle entre le « 9 » et certains patrons de l’encadrement technique des Lions indomptables s’est souvent terminée en fracas. Denis Lavagne, Javier Clemente et même Volker Finke en gardent un souvenir douloureux. Eux qui ont essuyé du temps de leur magistère, des volées de bois vert du capitaine Pichichi, régulièrement en porte à faux avec leur management. Mais, pour l’une des rares fois, Samuel Eto’o envoie des roses à Hugo Broos, l’homme sans qui, la sélection nationale fanion n’aurait pas connu ce sacre en terre gabonaise. « Il m’est déjà arrivé d’être critique envers certains anciens sélectionneurs du Cameroun. Je dois cette fois-ci dire qu’Hugo Broos a eu le courage de faire certains choix. Il n’est en général jamais évident de ne pas retenir des joueurs qui ont un vécu, mais qui pensent que leur place est un acquis et que la sélection nationale leur appartient. Il a emmené au Gabon des joueurs comme Nicolas Nkoulou ou Vincent Aboubakar, qui faisaient partie des plus expérimentés, et il n’a pas hésité à faire confiance à des éléments plus jeunes », confie-t-il à nos confrères de jeuneafrique.com.
Ondoa et Bassogog honorés
Le meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables loue le courage du technicien belge en qui personne n’avait misé un copeck avant la Can 2017. « On ne s’attendait pas forcément à un tel parcours, de la part d’une équipe rajeunie, avec des joueurs qui allaient disputer leur première phase finale de Can. Il y avait des défections, le sélectionneur (Hugo Broos) avait fait ses choix forts et cela avait finalement marché. En tant que camerounais, j’ai ressenti une joie immense lors de la finale à Libreville face à l’Égypte (2-1) à laquelle j’ai assisté », confesse Eto’o.
L’ancien buteur du fc Barcelone est également très fier de ses « protégés que sont Fabrice Ondoa et Christian Bassogog, formés à Fundesport, l’académie qu’il a créée, « je suis fier qu’ils aient participé à cette très belle aventure (…) Je tiens d’ailleurs à dire que Nkoulou et Aboubakar ont été exemplaires de professionnalisme. Ils n’étaient pas titulaires, mais ils ont eu un comportement irréprochable, et le Cameroun leur doit beaucoup dans cette victoire », explique le goléador qui pense que le Cameroun peut redevenir une très grande équipe, surtout s’il n’y a pas de problèmes en interne.
Christou DOUBENA.