A deux jours de la date butoir donnée aux dirigeants de Fovu de Baham par le président de la fédération camerounaise de football, Iya Mohammed, c’est encore le statu quo qui est observé au sein de l’équipe de Baham. Le bureau exécutif du club se trouve actuellement entre le marteau de la Fécafoot et l’enclume des populations.
Pendant que Iya Mohammed somme le président général de confirmer sa participation ou non à la finale de la coupe du Cameroun, au niveau du secrétariat général de la fédération avant le 22 septembre à 15 heures, des élites Baham sont fermes sur le fait que leur équipe ne doit pas prendre part à cette rencontre en raison des injustices dont leur club est victime. A en croire nombre d’élites du village Baham rencontrées, la Fécafoot doit revenir très rapidement sur sa décision parce qu’elle n’a pas raison dans sa décision.
La réaction de Iya Mohammed fait suite à une correspondance du club dans laquelle il était mentionné qu’ «en attendant que le comité exécutif de la Fécafoot vide le contentieux Fovu, nous arrêtons momentanément toute collaboration avec la Fécafoot ; y compris la coupe du Cameroun».
Rencontré, le directeur administratif de Fovu, Joseph Ouahouo Tama, fait remarquer que Fovu est un club de la communauté et par conséquent, les dirigeants devraient d’abord lui rendre compte de la sommation de la Fécafoot afin de recueillir leur position. C’est d’ailleurs ces élites qui ont d’abord donné les couleurs d’un éventuel boycott avant d’instruire Dieudonné Kamdem, le président général, de saisir formellement le ministère des sports et de l’éducation physique et la Fécafoot. Ce qui a été fait.
Deux poids deux mesures ?
A ce sujet, le directeur administratif affirme que «la communauté demande que la Fécafoot rende justice parce que nous avons raison dans le contentieux qui oppose Fovu à la Fécafoot. Elle estime également que la Fécafoot doit mettre Fovu dans ses droits parce que nous n’avons aucune raison d’être en deuxième division». Le 27 mai 2010, le comité exécutif de la Fécafoot, au sujet de la décision de la commission d’homologation et de discipline sur le match de la Mtn Elite Two qui avait opposé Apjes F.A de Mfou à Scorpion de Be, au regard de l’article 48 alinéa 1er des règlements de la Fécafoot qui donne compétence au Comité d’urgence de traiter toutes les affaires nécessitant d’être réglées entre deux séances du comité exécutif, avait reformé la décision.
C’est cette reformation qui a qualifié Scorpion de Be à évoluer en première division. Joseph Ouahouo Tama dit ne pas comprendre pourquoi le Comité exécutif, au regard de l’article 43, alinéa 2, des statuts de la Fécafoot, a refusé de pencher également sur le cas Fovu ; ce qui constitue pour lui une situation de deux poids deux mesures. A ce jour, Fovu est davantage conforté dans sa position avec la sortie de l’Association des clubs de première division (Acpd) qui s’est réunie à Douala en fin de semaine dernière et demander à la Fécafoot de faire jouer un championnat avec 15 équipes. De sources généralement dignes de foi, les présidents de clubs de première division sont unanimes sur le fait que Fovu a été injustement relégué en division inférieure.
Dans l’affaire de changement d’identité dont le joueur Jean-Bosco Bilog est accusé, Joseph Atangana, alors entraîneur de Fovu suspendu pour 2 ans, est cité comme complice. Pourtant, l’article 44 des règlements généraux stipule que «les différents types de licences qui peuvent être délivrées sont les suivant : licence joueur ; licence dirigeant ; licence entraîneur ; licence arbitre ; licence d’agent de joueurs». D’où la nécessité de distinguer le rôle d’un entraîneur de celui d’un dirigeant de club. Aussi, l’arrivée de Jean-Bosco Bilog au sein de Fovu, pendant l’intersaison, a précédé celle de Joseph Atangana qu’on dit l’avoir entraîné au centre de formation Mvogt Athletic club à Yaoundé. Jusqu’à ce lundi 20 septembre, les dirigeants de Fovu n’avaient pas encore écrit à la Fécafoot pour confirmer ou non leur participation à la finale telle qu’exigée par Iya Mohammed à qui beaucoup ne reconnaissent pas la qualité pour une telle sommation e, lieu et place du comité exécutif qui avait été saisi.
Francis Kamga à Bafoussam