Jean-Charles Castelletto ne prendra pas part au match décisif des qualifications à la prochaine CAN contre le Burundi. Il doit purger un match de suspension pour accumulation de carton jaune. Rigobert Song Bahanag a donc dû se résoudre de le laisser en club. Le défenseur de Nantes va donc regarder le match face au Burundi devant son écran. Dans un long entretien à Ligue1.fr, il revient sur ses performances en équipe nationale.
Morceaux choisis :
En parallèle de votre carrière en club, vous vivez de belles expériences avec la sélection du Cameroun et avez participé à la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Quels souvenirs en gardez-vous ?
C’était top ! Pouvoir participer à la CAN dans son pays, avec tous nos supporters, c’était une magnifique expérience à vivre. Cette CAN et la Coupe du monde, ce sont les plus belles compétitions que j’ai pu disputer. J’en garde un très bon souvenir, surtout que j’étais titulaire et qu’on a réalisé de bons matchs. On aurait aimé gagner mais on a terminé troisième. Quand tu es éliminé en demi-finale, c’est toujours rageant mais j’ai fini par m’en contenter.
Castelletto Jean-Charles
Comme vous l’avez dit, vous avez ensuite pris part à la Coupe du monde 2022. Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été appelé ?
J’étais fier ! Tous les joueurs veulent participer à une Coupe du Monde, même certains grands joueurs n’ont pas cette chance, donc j’ai voulu en profiter au maximum et je l’ai prise très au sérieux. J’ai profité de chaque instant pour garder des souvenirs à vie et pouvoir plus tard les partager avec mes enfants.
Vous avez même marqué durant cette compétition face à la Serbie (3-3). Est-ce, pour l’instant, le meilleur souvenir de votre carrière ?
Oh oui ! C’est indescriptible ! (sourire). Pouvoir marquer dans une Coupe du Monde, c’est complétement fou, c’est le top. A la fin du match, j’ai vu des vidéos où tout le Cameroun sautait de joie. Savoir que tu as procuré des émotions aussi fortes à tout un peuple, il n’y a rien plus beau. C’est le moment que je garde en tête de cette compétition. Il restera gravé à vie dans ma mémoire.
Sur quels points ces matchs vous ont permis de progresser ?
La gestion des émotions ! Quand tu joues au Cameroun, il faut être fort mentalement, tout comme quand tu disputes une Coupe du Monde. Tu ressens beaucoup d’adrénaline car à la moindre erreur, ce n’est pas une ville qui va te tomber dessus, mais tout un pays surtout quand tu joues à un poste où tu es exposé. C’est fatigant émotionnellement mais ça te fait aussi élever ton niveau. Grâce à ces compétitions, je n’aborde plus les matchs de la même manière, j’arrive à entrer dans les matchs plus facilement, je suis beaucoup plus relâché.