Le Lion Indomptable animé un « Goalkeepers day » ICK (Idris Carlos Kameni) hier au Centre technique de la Fécafoot au quartier Odza, à Yaoundé. Les gardiens de buts et leurs entraîneurs ont bénéficié des enseignements et conseils de Thomas Nkono.
C’est l’air joyeux que les 54 gardiens de buts et 18 entraîneurs spécifiques à ce poste, appartenant à tous les clubs du championnat d’élite ont quitté le Centre technique de la Fécafoot à Odza ce mardi après-midi. Ce n’est pas parce qu’ils ont eu la chance de côtoyer Idris Carlos Kameni, le Lion Indomptable, et Thomas Nkono toute la journée, mais surtout pour ce qu’ils ont gagné à l’occasion du « Goalkeepers day » ICK (Idris Carlos Kameni, ndlr). Tout a commencé dès 10h avec une séance théorique sur un tableau au cours de laquelle des échanges ont eu lieu entre Thomas Nkono, Carlos Kameni et les participants. Carlos Kameni a transmis son vécu au poste de gardien de but. Comme par exemple : « Si un gardien de but vous dit qu’il n’a jamais eu peur avant un grand match, c’est qu’il ment », a-t-il confié. Avant de donner le secret pour évacuer la pression et la peur aux participants. Thomas Nkono quant à lui a donné des conseils sur les méthodes de travail, d’échauffement et de préparation du gardien de buts aux entraîneurs. Carlos Kameni s’est trouvé obligé d’abréger cette séance interactive à 12h30. « C’est tellement intéressant, ces échanges. Mais, on va être obligé d’arrêter pour avoir la possibilité d’aller sur le terrain », a-t-il indiqué.
Sur le terrain, Thomas Nkono a insisté sur l’échauffement du gardien de but, qui est « très important ». Ceci à travers plusieurs exercices que Carlos Kameni n’a pas manqué d’en faire la démonstration, sous le regard admiratif des autres gardiens et des applaudissements du public, venu assister à ce « Goalkeepers day » ICK.
Initialement organisé à l’attention des gardiens de buts des clubs d’élite de la ville de Yaoundé, c’est finalement les gardiens et les entraîneurs de ce poste spécifique, venus de tous les clubs qui se sont retrouvés au centre technique. Chacun a pris un repas, chacun est rentré, le sourire en coin, après avoir reçu « une main » (paire de gants, ndlr) neuve, et les frais de déplacement pour retrouver leur lieu de provenance.
Antoine Tella à Odza
Cliquez sur le lien pour le diaporama
Réactions :
Reine Sosso Ekane, gardienne de but d’As Police de Yaoundé
« J’ai beaucoup appris en une journée, parce que je ne savais pas que dans un stade de football, il y avait cinq zones. Avec les explications de Carlos Kameni et de Thomas Nkono, nous avons beaucoup appris, surtout sur le plan tactique où nous devons beaucoup nous améliorer ».
Loïc Feudjou, gardien de buts international de Coton sport de Garoua
« Ce stage initié par Carlos a été bénéfique pour moi et tous les autres gardiens de buts. Avec l’exposé fait par carlos et Thomas Nkono, j’ai pu apprécier certaines choses que je ne connaissais pas, ou alors que je connaissais sans m’exercer ou m’appliquer. On a travaillé sur les blocages des ballons, sur les déplacements et dans plusieurs situations de jeu. J’ai appris, même si c’est en une journée, des choses qui vont m’aider dans toute ma carrière »
Idris Carlos Kameni : « Les faire profiter de mon expérience internationale »
Le promoteur du « Goalkeepers day » explique le concept et ce qui l’a motivé.
Que ressentez-vous au terme de cette première édition du « Goalkeepers day » ?
Je suis impressionné. Les gars, à ma grande surprise, ont répondu tous à l’appel. Vous savez, quand on veut faire quelque chose au Cameroun, on a souvent des frayeurs. Depuis 8h30, ils étaient tous là, ainsi que les entraîneurs.
C’est quoi le concept « Goalkeepers day » ?
Ce n’est pas quelque chose de spécial. J’essaye de réunir tous les gardiens de buts des clubs d’élites et leurs entraîneurs afin de pouvoir faire un travail commun, de former cette famille qui est assez spéciale, de toujours bien se préparer, avoir ses notions afin d’améliorer le gardien de buts camerounais.
Sur quoi avez-vous insisté lors de votre séjour avec ces gardiens de buts ?
Je suis aussi à leur place comme gardien de buts en activité. J’ai voulu juste les faire profiter de mon expérience internationale. Aussi la présence de Tomy (Thomas Nkono, ndlr) et les autres entraîneurs. Avec leur vécu et leur expérience, nous pourrons améliorer le travail qu’il a initié au Cameroun, pour avoir des rendements meilleurs.
Cette opération va-t-elle ponctuelle ?
J’ai la faiblesse que lorsque j’initie quelque chose, c’est sur la durée. J’espère continuer à le faire. Je verrai avec Tomy, et faire venir même d’autres personnes, spécialisées dans la formation des gardiens de buts, pour pouvoir travailler avec nos gardiens de buts et leurs entraîneurs.
Quelles sont, selon vous, les lacunes de nos gardiens de buts ?
Je ne vis pas au Cameroun. Je ne regarde pas le championnat de première division. Mais, je sais que le Cameroun est un pays de grands gardiens de buts. En Europe par exemple, quand vous comptez le nombre de gardiens de buts africains, il y en a très peu. Il va falloir faire un bon travail afin que mes frères puissent un jour nous représenter à l’étranger.
Avez-vous pensez au-delà des connaissances que vous leur avez données, à quelque chose de souvenir pour eux ?
J’ai prévu une paire de gants pour chacun. Chacun a pu mettre quelque chose sous la dent et je me suis occupé de leurs frais de déplacement. L’essentiel est qu’ils soient rentrés avec quelque chose dans la tête au terme de cette journée d’échange fructueux.
Une appréciation sur le football camerounais …
Franchement, je ne le vis pas, parce que je ne le vois pas. Il n’y a que l’équipe nationale qui nous donne une idée de ce qui se fait. Elle est sur une très bonne voie pour la qualification à la Coupe du Monde. On espère qu’elle va se qualifier et que les jours à venir seront des plus meilleurs pour ce football.
Entretien mené par A.T à Odza
Thomas Nkono : « Ceux qui en profitent de mes enseignements sont les autres »
L’entraîneur des gardiens de buts de l’Espagnol de Barcelone exprime sa déception de ne pas avoir la possibilité de transmettre ses connaissances dans son pays.
Qu’est-ce qui peut justifier votre présence ici en ce moment ?
C’est beaucoup plus pour les congés. On essaye de faire reposer les méninges.
Vous n’êtes de tout repos, parce qu’on vous voit animer cette journée de « Goalkeepers day » ICK …
Mon obligation est de transmettre les connaissances, par rapports à ce poste de gardien de buts qui est un peu spécifique et spécial. Dès lors, si je suis appelé à donner un coup de main, je le fais avec plaisir. L’initiative de Carlos est à encourager et pourquoi pas, la continuer.
En une seule journée, sur quoi avez-vous travaillé ?
C’est un peu compliqué de pouvoir transmettre des connaissances aux jeunes en une journée et beaucoup de concepts. C’est juste les faire voir ce qu’ils font souvent dans les matchs et à partir de ce qu’on a fait, ils pourront progresser. Chez les entraîneurs, ça été pareil. Nous sommes obligés d’apprendre tout le temps.
On se souvient que vous avez organisé un stage pour les entraîneurs des gardiens de buts ici au Cameroun il y a deux ans et que vous aviez promis de revenir continuer. Où en êtes-vous avec ce projet ?
J’attends toujours que la direction technique nationale me fasse signe. Je suis disponible à revenir continuer ces enseignements, à donner un coup de main à mes jeunes frères. Je crois que ceux qui souffrent, c’est ceux qui sont restés au pays. Mais, ceux qui en profitent sont les Sénégalais et les autres où je vais dispenser régulièrement des cours et à l’Espagnol de Barcelone.
C’est dire que c’était un travail inachevé ?
Ce n’est pas ma faute. Je suis là pour transmettre. Je suis un enseignant. Là où on m’appelle, je suis prêt à aller transmettre les connaissances. Là où je ne peux pas, je reste avec mes idées dans la tête.
Entretien mené par A.T. à Odza