L’entraîneur sélectionneur des Lionnes Indomptables du Cameroun parle de la préparation de son équipe qui va affronter les Sénégalaises et surtout de l’état d’esprit de ses joueuses.
Quel est l’état d’esprit de votre groupe au moment où vous quittez le pays pour ce match aller à Dakar ?
Je crois que les filles sont confiantes. Elles savent ce qui les attend au Sénégal. Nous devons mettre le paquet pour réaliser un résultat positif. L’Etat et la Fédération ont mis les moyens pour que le regroupement se passe bien et qu’on puisse faire un bon résultat et surtout obtenir cette qualification.
Mettre le paquet pour vous veut dire quoi ?
L’essentiel pour nous est la qualification. Et pour arriver à cette qualification, il faut déjà aller chercher un bon résultat à l’extérieur. Si nous parvenons à obtenir un bon résultat au Sénégal, le match retour sera plus facile à gérer.
Pour faire ce bon résultat, vous y allez pour défendre ou pour attaquer ?
L’objectif est le bon résultat. Je ne vais pas vous dévoiler si nous allons défendre ou attaquer. Nous avons mis en place des stratégies pour faire face à toutes les situations de jeu.
Cette équipe du Sénégal était jusqu’à quelques temps une inconnue par vous. En ce moment, avez-vous des informations sur cette équipe ?
C’est par Internet que j’ai pris des nouvelles sur cette équipe qui se prépare depuis plus d’un mois. C’est une très bonne équipe, qui a livré deux matchs amicaux. Un contre l’Algérie en gagnant le premier match par 2 buts à un et en perdant le deuxième match par 3 buts à 0. Si cette équipe sénégalaise est à ce niveau, c’est parce qu’elle est parmi les meilleures. Il faudra rester concentré, parce que ce sera un match difficile. Il reste à galvaniser les filles et si elles savent pourquoi elles sont sur le terrain, il n’y aura pas de problèmes.
Quelles leçons avez-vous tirées des deux matchs amicaux internationaux que vous avez livrés ?
C’était des matchs amicaux, comme vous le dites. On a regardé un peu comment l’équipe se comporte sur le plan défensif et sur le plan offensif, bref, sur tous les aspects. Nous avons décelé quelques lacunes et nous avons travaillé en conséquence. On essaye de faire que les filles ne commettent pas les mêmes erreurs après chaque match amical. Elles ont beaucoup progressé et j’ose espérer que tout ira bien au Sénégal.
Votre équipe n’a pas marqué de buts au cours des matchs amicaux contre l’Ethiopie et les Super Falcones…
Nous avons travaillé et au cours des deux derniers matchs amicaux contre des équipes masculines, nous avons marqué des buts, comme les trois de ce match (match contre Green City, D3 du Mfoundi, ndlr). C’est un indicateur des progrès effectués.
Avez-vous eu tout votre effectif sous la main ?
On n’a pas pu avoir toutes les joueuses, parce que les clubs européens ont dit que ce match contre le Sénégal n’était pas dans le calendrier Fifa. On va faire avec celles qui sont là, qui ont aussi beaucoup de qualités. C’est l’occasion pour elles de démontrer qu’elles méritent notre confiance.
Vous qui bâtissez cette équipe chaque année avec de multiples mutations. Comparativement au groupe de 2012 lors de la dernière Can, comment trouvez-vous celui que vous avez en ce moment ?
C’est un groupe rajeuni, avec de jeunes filles qui frappent à la porte de l’équipe nationale. Mais, nous travaillons surtout en pensant à 2016 où le Cameroun devra organiser la Can. Elles sont patientes et savent qu’elles doivent travailler pour retrouver un bon niveau d’ici 2016.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé