Les Lionnes Indomptables s’affairent depuis le 8 juin dernier, à écrire leurs pages dans le grand livre d’histoire du football africain. Et c’est Gaëlle Enganamouit qui, la première, a noirci le papier, en devenant la première footballeuse africaine à signer un triplé dans un match de phase finale de Coupe du monde Fifa.
Aucune fille du continent ne l’avait réalisé avant elle. Aucun footballeur africain jamais fait. Ce record transcende les sexes.
Pour une première participation en phase finale de Coupe du Monde, les Lionnes Indomptables ont réussi, en battant l’Equateur 6-0 à l’occasion de leur première sortie, à inscrire la plus lourde défaite infligée par une équipe africaine de football féminin. Même au masculin, cela n’a jamais été possible.
Les filles de Carl Enow Ngachu se sont forgées la réputation d’une équipe capable non seulement de créer la surprise, mais aussi d’enregistrer des records. Depuis l’exploit de leurs compatriotes Lions Indomptables lors du Mondial 1990 en Italie, le Cameroun entier n’avait plus autant vibré. Les filles ont mis fin à un sevrage sensoriel de 25 ans. Et c’est peut-être encore un record.
Aller au de-là des huitièmes
Grâce à leur brillante victoire sur la Suisse (2-1) mardi, Gabrielle Aboudi Onguéné et ses coéquipières permettent au Cameroun de niveler l’exploit du Nigéria de 1999. Le record tient en la première participation des Lionnes.
En trois rencontres, les Lionnes Indomptables enregistrent deux victoires contre une seule défaite. Les ambassadrices camerounaises ont inscrit jusqu’ici neuf (09) buts. Soit le record du plus grand nombre de buts marqués par un pays africain en Coupe du monde féminine. Neuf buts c’est aussi plus que tous les buts marqués en phase finale de Coupe du Monde par les Lions Indomptables (huit) depuis 1998.
Même si les plus optimistes ne vendaient pas chères la peau du Cameroun à ce Mondial canadien, la nation vice-championne d’Afrique reste la seule à se battre pour tout un continent. Et les filles sont déterminées à continuer leur parcours… le plus loin possible.
Arthur Wandji