Un match piège, une équipe expérimentée, et un gardien rusé. Voilà la recette qui vaut à l’Égypte une autre participation à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, comme en 1998, en 2006, 2008 et 2010. Ces quatre fois, elle s’en est sortie. Mais en cette année de l’an de grâce 2017, Ghanéens et Camerounais jurent que s’ils les affrontaient en finale, l’histoire va se réécrire.
L’Egypte s’est qualifiée mercredi pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football au détriment du Burkina Faso. Après 120 minutes de jeu, les deux équipes étaient à égalité (1-1). Les Pharaons se sont montrés plus efficaces lors de la séance des tirs au but (3-4). Jeudi, l’autre demi-finale verra aux prises le Cameroun de Hugo Broos, Colins Fai (Standard) et Sébastien Siani (Ostende) au Ghana de Frank Acheampong (Anderlecht).
Cette demi-finale jouée au stade de l’Amitié de Libreville opposait l’équipe la plus titrée (7 sacres), l’Egypte, à une formation au palmarès encore vierge. Le Burkina Faso réussissait une meilleure entame de match. El-Hadary devait se détendre sur une frappe de Blati Touré (8e). L’Egypte répliquait par l’intermédiaire de Mohamed Trezeguet. Le joueur de Mouscron déclenchait une frappe du droit de la gauche du rectangle, qui heurtait le poteau de Kouakou (17e).
Placé à la pointe de l’attaque des Etalons, Bancé donnait beaucoup de travail aux défenseurs egyptiens. Son retourné accrobatique terminait au-dessus (26e). Les Burkinabais multipliaent les tentatives de loin, mais à l’instar de Bertand Traoré (35e) et Nakoulma (36e), les envois manquaient de précision. En fin de première période, Kouakou avait du mal à neutraliser un tir de Kahraba, qui a rebondi devant lui, Salah avait bien suivi mais ne parvenait pas à cadrer (39e).
En seconde période, Nakoulma (57e) puis Blati Touré (63e) tentaient encore leur chance pour le Burkina Faso.
C’est pourtant l’Egypte qui trouvait l’ouverture du score. Un beau mouvement collectif était conclu par une frappe du gauche de l’entrée du rectangle de Salah, le ballon se logeait dans la lucarne de Kouakou (67e, 0-1).
Le Burkina réagissait rapidement Bancé (ex-Lokeren et Beerschot) était à la réception d’un centre de la droite, contrôlait de la poitrine et enchaînait par une reprise qui ne laissait aucune chance à El-Hadary (73e, 1-1). C’est le premier but encaissé par l’Egypte depuis le début de la compétition. Le Burkina poursuivait sur sa lancée. Nakoulma frappait dans un angle fermé, El-Hadary détournait (85e). Le gardien égyptien, 44 ans, déviait d’une claquette la dernière tentative du temps règlementaire, signée Diawara (90e+3).
Les prolongations n’ayant pas départagé les deux équipes, la décision est tombée aux tirs au but. L’Egyptien El Said a entamé la série par un raté. Heureusement pour le milieu d’Al Ahly, ses équipiers Sobhi, Hegazy, Salah et Warda n’ont pas failli. Le Burkina a fait le contraire: Alain Traore, Diawara et Yago ont fait mouche alors que Kouakou et Bertrand Traore ont laissé la victoire aux Pharaons.