Il y a péril sur la Coupe d’Afrique des nations de football féminin 2016, dont l’organisation a été octroyée au Cameroun. L’impréparation, et le retard accusé dans la construction et la réhabilitation des infrastructures poussent le gouvernement camerounais à demander un report de la compétition auprès de la Confédération africaine de football (CAF).
La nouvelle suscite de vives polémiques dans les milieux politico-sportifs camerounais depuis cette fin de semaine.
Selon les informations Camfoot , il s’agit d’une «mission gouvernementale à la Confédération africaine de football (CAF), impulsée par le Comité national de préparation de la CAN 2016 et de la CAN (masculine) 2019 (Comipcan), et conduite par le Ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep), avec la Fédération camerounaise de football comme interlocutrice», renseigne notre source. Le rôle de cette mission composée d’une quinzaine de personnes, est de réussir à convaincre le président de la CAF, Issa Hayatou, de l’opportunité d’un report de la compétition, aux fins de pallier l’impréparation du Cameroun.
De fait, celle-ci entend se faire transporter dans les bagages de la Fécafoot, conviée au congrès de la Fédération internationale de football association (Fifa) prévu le 29 mai prochain au Hallenstadion de Zurich. Congrès auquel prendra évidemment part le président de la CAF en sa qualité de vice-président de la Fifa. Le Ministre des Sports, Adoum Garoua, chapeautera cette mission, et sera vraisemblablement accompagné par le Premier ministre Philémon Yang en sa qualité de président du Comité national de préparation de la CAN 2016 et de la CAN (masculine) 2019, crée le 3 octobre 2014 par décret présidentiel.
Il convient de préciser que le Cameroun avait été désigné pays hôte de la CAN féminine pour la première fois de son histoire. Et que de nombreux analystes ont vu en l’octroi de cette compétition au Cameroun un galop d’essai en vue de la préparation de la grand’messe de 2019 avec les seniors messieurs. Hélas un mauvais vent souffle déjà sur ces événements respectifs.
Armel Kenné