Il y a quelques jours, la Confédération africaine de football (CAF) autorisait au Cameroun le report de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2016, sur la demande des autorités camerounaises. Lequel report avait de suite suscité de vives polémiques dans les milieux politico-sportifs sur le continent et avait aussitôt fait les choux gras de la presse. Une polémique était née de cette faveur accordée au Cameroun alors que quelques temps plus tôt, le Maroc, préalablement pays hôte de la CAN2015, s’était vu refuser une requête similaire.
Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football, en séjour au Cameroun depuis lundi soir, a tenu à démêler l’écheveau sur le report concédé au pays des Lionnes indomptables au micro de la CRTV radio. «Nous avons accepté ce que le Cameroun nous a demandé. J’ai entendu qu’ici, il y a une certaine presse qui critique cela parce qu’on avait refusé ça au Maroc. Comment on peut comparer la grande coupe d’Afrique des nations dont la Caf dépend à 95% à la coupe féminine qui n’a même pas de sponsor ?», s’interroge le patron de la CAF. En clair, les enjeux économiques presqu’inexistants dans les compétitions de niveau inférieur de la CAF sont un argument qui ont milité en faveur du dossier du Cameroun, contrairement à l’atermoiement demandé l’année dernière par le Maroc pour la CAN2015.
«Il ne faut pas confondre les championnats des U17, U20, la coupe féminine avec la grande CAN. On ne peut jamais accepter le report de la grande CAN. Et encore que les Marocains avaient demandé plus d’un an de report et l’Afrique s’est sentie blessée. Parce qu’en nous demandant de reporter, ils ont accepté d’organiser le championnat du monde des clubs à un mois de la CAN», poursuit l’ancien président de la Fécafoot, qui précise par ailleurs qu’il n’a pas pris part aux négociations entre le Comité exécutif de la CAF et la délégation camerounaise, en raison de son appartenance à ce pays.
Armel Kenné