Les conditions de préparation pour le premier stage de préparation de l’équipe du Cameroun laissent à désirer. Les joueurs sont regroupés au Centre technique de la Fécafoot depuis le 1er décembre où l’eau est une denrée rare.
Ce premier stage de détection qui a commencé le 1er décembre dernier, va s’achever samedi prochain. Le Cameroun prendra part à la Can de football des U-17 qui aura lieu du 15 février au 15 mars 2015 au Niger. De tous les 40 joueurs sélectionnés, il n’y a aucun da la cuvée qui a pris part aux éliminatoires. De ce groupe, comme nous l’a expliqué Joseph Atangana, le sélectionneur national, l’on retiendra une quinzaine pour compléter le premier effectif, où seuls 20 joueurs sont encore éligibles à la Caf. Une quinzaine ne répond plus aux critères médicaux tels qu’exigés par la Caf. Sylvain Pierre Abogo, le gardien de buts de cette équipe, régulièrement appelé chez les Lions A, ne fera pas partie de l’effectif qui ira au Niger, parce qu’il n’est plus éligible. Le Cameroun s’est qualifié pour cette Can de football cadet au détriment du Ghana, qui l’avait éliminé sur le terrain. Mais, les officiels camerounais avaient porté des réserves sur des joueurs ghanéens jugés « aspect trop vieux » dès la match aller le 15 septembre dernier. Après l’examen de la requête du Cameroun, et la contre expertise des médecins de la Caf, il est revenu que Twum Isaac, le gardien de buts des Black Starlets, a plus de l’âge requis pour participer à la compétition. C’est sur cette base que la Commission des compétitions de la Caf exclut le Ghana de la Can U-17, au profit du Cameroun. La Ghana a ainsi été disqualifié. Sauf qu’il a fallu encore attendre parce que la Fédération ghanéenne de football avait interjeté appel auprès de la commission d’Appel de la Caf. Le verdict confirmant la décision des juges de fond est tombé le 27 novembre dernier.
Une tanière sans eau
Le fait d’arborer la tunique de l’équipe nationale de football du Cameroun est visiblement une fierté pour ces jeunes U-17 en stage de préparation pour la Can de cette catégorie au point où ils ne sont pas intéressés, conscients de l’environnement et les conditions dans lesquels ils se trouvent. Il est environ 12h ce mardi alors que la séance d’entraînement du matin vient de s’achever. Il y a du mouvement dans les couloirs du bâtiment de 14 chambres, qui abrite toute l’équipe. Les joueurs portent des seaux et se ruent autour des deux bacs à eau placés à côté du seul bâtiment où tout le monde est logé. Les plus rapides ont rapidement plongé les seaux dans les fûts en plastique pour les vider. Les autres doivent se livrer à une gymnastique avec des tuyaux en plastique pour aspirer l’eau des bacs et attendre qu’elle coule tout doucement dans des seaux.
A un pas de ce point d’eau, certains font la lessive de leurs équipements pour les étaler sur le bloc en cercle prédisposé au mât du drapeau. Le deuxième bâtiment abritant la cuisine, le restaurant et d’autres chambres est en pleine réfection. Tous les 40 joueurs en stage et leurs encadreurs sont logés dans ce bâtiment de ayant quatre douches. Ce n’est que la veille qu’il y a eu le ravitaillement en eau. Pendant le week-end, les joueurs se sont ravitaillés dans un domicile voisin au centre équipé d’un forage. Et parlant de forage, le Centre technique de la Fécafoot en a un, dont la pompe n’est plus fonctionnelle. Et son remplacement, selon nos informations, coûte un million de francs. « C’est un service militaire imposé à ces jeunes », croit savoir un habitant proche du site, que nous avons rencontré ce mardi après la séance d’entraînement.
Antoine Tella à Odza