Il leur fallait une victoire, l’une sur l’autre, pour espérer poursuivre l’aventure dans cette Coupe d’Afrique des Nations de football féminin. Mais la sélection ougandaise a fait jeu égal avec celle du Burkina Faso. Résultat : les deux sélections sont éliminées du tournoi.
Pourtant, les deux équipes ont servi un spectacle plaisant au public du complexe Mohammed V de Casablanca vendredi soir. Malheureusement Burkinabés et Ougandaises ne poursuivront pas l’aventure, après un match nul 2-2 de haute facture. Les deux équipes terminent l’aventure avec un point chacune.
Pour la Burkinabé Blakissa Sawadogo, élue femme du match, ce n’est que partie remise. Son équipe et elle reviendront dans deux ans avec plus d’expérience. « C’est une joie pour moi de recevoir ce trophée, mais la déception est là car nous aurions aimé continuer la compétition. Néanmoins je dédie ce trophée à toute mon équipe, nous nous sommes battues ensemble », a-t-elle déclaré en conférence de presse.
Réduit à 10 à la 17e minute de jeu, le Burkina Faso est revenu au score à deux reprises. Les filles de Pascal Sawadogo, tout comme leurs adversaires peuvent quitter le Maroc avec le sentiment d’avoir tout donner. Malheureusement, dans un groupe A qu’elles partageaient avec le pays organisateur et le Sénégal, il était en effet difficile de se faire une place au soleil.
« De façon générale, la Confédération Africaine de football a bien fait d’étendre la compétition à douze équipes. Cela permet à des pays comme le nôtre de figurer parmi les meilleures équipes féminines d’Afrique et de donner de la visibilité au football féminin dans notre pays », a confié le sélectionneur burkinabé. « Je crois, quoi qu’on dise que c’est la première fois, que le cœur des Burkinabés a eu des palpitations, parce que leurs propres filles passaient à la télévision. Je pense que cette CAN va relancer le développement du football féminin au pays des hommes intègres. On repart avec deux prix de “Femme du match » et surtout les gens disent qu’on a bien joué. Ce sont de grosses consolations pour nous », a poursuivi Pascal Sawadogo.