Une mission de la Confédération africaine de football (CAF) qui aura pour objectif d’inspecter les infrastructures sportives et hôtelières en vue des Coupes d’Afrique des Nations que le Cameroun abrite en 2016 et 2019, séjournera au Cameroun du 25 juillet au 1er aout 2016. Au moment même où le logo, la mascotte, l’hymne et les stades sont encore en chantier.
Les revoilà ! Les émissaires de la CAF, dans leur uniformes de gendarme, sont annoncés dans les murs du pays hôte dans deux semaines seulement. Principale raison de cette visite d’inspection conduite par Mohammed Ahmed et Madame Inas Fahny entre autres : faire le point et s’assurer que les engagements pris par le Cameroun n’étaient pas de la poudre aux yeux. On sent la pression monter côté camerounais. L’adrénaline aussi. Le Comité local d’organisation (COCHAN) et sa pléthore de commissions (budgétivores), multiplient réunions et concertations au fil des semaines. Entre affinements, projets et reconfiguration de la feuille de route, les journées de ces hommes et femmes sont sans repos. La réussite de ce rendez-vous historique est donc un impératif pour le pays des Lionnes indomptables qui renoue avec l’organisation d’une compétition d’envergure 47 ans après la première expérience. Mais, le pays de Gaëlle Deborah Enganamouit sera-t-il prêt avant le jour-j ?
La CAN des appréhensions ( ?)
Il y a en tout cas des raisons de dire non ! Car, sept mois après le lancement officiel et le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures sportives devant abriter cette prestigieuse compétition qui s’étendra du 19 novembre au 3 décembre prochain, un brouillard d’incertitude continue de noircir le ciel des belles promesses du gouvernement. Certes, les travaux ont pris un coup d’accélérateur depuis que Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a menacé de résilier les contrats aux bureaux d’études et aux entreprises de construction des infrastructures. Seulement, les finitions risquent de prendre plus de temps que prévus. A Limbé comme à Yaoundé, ce n’est pas encore la totale assurance sur le terrain. Même si par endroits, les voies de contournement, l’adduction en eau potable, le pavoisement de certains secteurs et le bouclage du gros œuvre dans les stades retenus pour abriter la compétition s’acheminent progressivement vers la fin. Dans l’ensemble, les appréhensions demeurent.
En attendant le logo, l’hymne et la mascotte
Mais la CAN ne s’arrête pas aux infrastructures sportives. Si l’on est certain d’avoir l’hymne, le logo et la mascotte dans les prochains jours, on attend encore le budget. «Les procédures de validation du budget en cours à la Caf sont particulières. Les projets de budgets des commissions qui sont en étude au sein du comité de finances du Comité Central d’organisation doivent subir une prévalidation interne en vue de leur acheminement auprès de la CAF comme l’exige le cahier de charges de cette organisation, avant leur transmission à la haute hiérarchie», recadre-t-il. «A cet effet, une mission Minsep-Fécafoot va se rendre dans les prochains jours au Caire, siège de l’institution pour procéder aux derniers réglages, dont celui relatif au budget de la CAN 2016», annonce le patron des Sports. Et ce ne sera pas le premier voyage lié à l’organisation de ces deux compétitions. D’autres missions d’observation, de collecte de données et des informations utiles sont annoncées, notamment au Gabon qui a co-organisé avec la Guinée Equatoriale, la même compétition en 2012 et qui va abriter celle de 2017. Attendons seulement !
Christou DOUBENA