Après une série de deux matchs nuls contre la Zambie (0-0) et le Togo (1-1), les Lionnes indomptables sont condamnées à une victoire ce soir contre la Tunisie, pour ne pas se jeter dans des calculs mathématiques.
Nouveau et dernier match pour les Lionnes indomptables dans le groupe B de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine 2022. La sélection nationale du Cameroun (2 points) affronte celle de Tunisie (3 points). Un match capital pour les deux nations qui ont besoin de victoire pour passer directement en quarts de finale et éviter le jeu des calculs mathématiques.
Pour les Camerounaises mal embarquées depuis le début du tournoi, c’est un match qui ne ressemble pas au dernier jour d’école. Celui où on joue aux cartes, où on se tresse entre copines en attendant la sonnerie avec impatience. L’équipe quatre fois finaliste de la CAN, bonnet d’âne de son groupe après deux sorties manquées, s’est condamnée à une dernière interro surprise. Une bonne note ce samedi soir sous forme de victoire est impérative pour un regain de confiance.
Points forts et points faibles
Le problème, c’est que la tâche ne s’annonce pas facile pour une équipe du Cameroun qui n’a encore rien montré. Les Lionnes peuvent-elles vaincre une équipe tunisienne qui peut se contenter de placer le bus devant ses filets et espérer un nul pour au moins terminer parmi les deux meilleures troisièmes ? Oui, c’est possible ! Mais avec quelles forces ? Pour sa septième participation à une CAN, la capitaine Gabrielle Aboudi Onguéné semble essorée. Sa coéquipière de l’Inter Milan Nchout Njoya Ajara veut attirer tous les projecteurs sur elle ; du coup, elle confond vitesse et précipitation. Et pourtant, c’est sur elles que reposent les espoirs du pays de Samuel Eto’o. Le plus dur, c’est qu’au milieu de terrain, le Cameroun ne parvient pas à imposer son rythme et à construire un jeu plaisant.
L’absence de Raïssa Feudjio se fait trop ressentir. Si en défense Falonne Meffometou, Aurèle Awona et Estelle Johnson n’ont rien à se reprocher, l’autre point faible du Cameroun se nomme Ange Bawou. La gardienne ne transpire pas la sérénité. Et elle a montré qu’à tout moment, elle peut être un danger pour sa propre équipe. Mais Gabriel Zabo n’a pas le choix. A défaut de miser sur le talent individuel, il devra trouver des solutions à partir du plan de jeu qu’il va proposer à ses filles.