Les Lions cadets sont à un match pour s’adjuger le ticket qualificatif de la Can de leur catégorie qui aura lieu au Niger au mois de mai 2015. Mais, le chemin pour atteindre cet objectif est encore long et jonché d’embuches. Ce qui se passe avec cette équipe ressemble à du théâtre. Cette équipe affronte les Black Starlet dimanche prochain à Accra, en match retour. Tout se passe comme si cette équipe était déjà condamnée à l’élimination au regard du match aller disputé et perdu (2-1) le 13 septembre dernier au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
C’est par vagues que cette équipe va rallier le Ghana. C’est hier que Joseph Atangana, le sélectionneur des Lions cadets, a quitté Yaoundé avec 17 joueurs à destination d’Accra. Selon nos sources, tant à l’aéroport de Nsimalen qu’au ministère des Sports, le dernier joueur rejoindra le groupe, en compagnie de Nicolas Tonyè Tonyè, l’entraîneur-adjoint, et les deux kinés ce jeudi. La même source contactée à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen nous a indiqué que trois encadreurs étaient les premiers à quitter Yaoundé mardi, en citant Olivier Nankam, le préparateur physique, Albert Njié Mbonde, le Team press Officer, et Richard Mbaku, l’officier chargé de l’arbitrage de cette équipe. « Il n’y aura que quatre places dans le vol de ce jeudi et les autres membres de la délégation dont le chef, ne pourront retrouver l’équipe à Accra que samedi, la veille du match. C’est comme si ce voyage avait surpris les responsables chargés de préparer ce voyage des Lions cadets pour le Ghana.
Bricolage
Joseph Atangana que nous avons joint ce mercredi matin – à s’en tenir de ses propos – était vert de colère. « Je n’ai rien à vous dire. Je suis très fâché. Je suis en train de partir avec 17 joueurs, puisqu’il y a que 18 places pour nous dans le vol », nous a-t-il lâchés. Et avec insistance pour savoir l’état d’esprit du groupe pour ce match retour qui s’annonce difficile, il a accepté de dire un mot : « Le match ne sera pas facile. On s’est préparé en conséquence. On a travaillé dur pendant deux semaines, dès le lendemain du match aller on s’est remis au travail. On n’y va pas en victime résignée. Au niveau des enfants, ils sont sereins. On va mouiller le maillot au cours de ce match. Nous allons continuer à travailler jusqu’au jour du match. Nous avons encore quatre séances d’entraînement à Accra », a-t-il indiqué. Avant de se lâcher : « Au niveau local, rien n’a été facile. On n’a pas pu jouer contre des adversaires de poids lors de la préparation. Nous avons rencontré des adversaires moyens tels que Jeunesse sportive de Ngoulmekong, Kufor Academy. La pire des choses est qu’on n’a pas pu avoir une séance d’entraînement sur le stade Ahmadou Ahidjo alors que nous allons jouer à Accra sur du gazon naturel. Ce qui me gêne, c’est que je n’aurais que 18 joueurs sous la main pour ces séances d’entraînements. Avec 20 joueurs, c’était mieux, parce que si au cours de ces séances d’entraînement il y a un cas de blessure nous n’aurons pas de remplaçants ». C’est dire que seule la mentalité de gagneur reconnue aux joueurs camerounais pourra prévaloir dimanche sur le terrain pour un éventuel renversement de situations, face à une équipe ghanéenne dont la morphologie des éléments est loin de convaincre qu’il s’agit bien des U-17. Cette confrontation entre le Ghana et le Cameroun ne va pas probablement pas s’arrêter sur le terrain. La Caf a été saisie des réserves du Cameroun sur l’âge des joueurs ghanéens, visiblement trop vieux pour la catégorie.
Antoine Tella à Yaoundé